Gaza, fin septembre [Abbas Fahdel]
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Regardez bien ces images.
Voilà Gaza : tout un peuple jeté sur les routes, avec pour seule richesse quelques couvertures et marmites arrachées aux décombres.
Derrière cette population déplacée de force, des villes réduites en poussière. Devant elle, l’incertitude, la faim, la peur. C’est la marche forcée d’un peuple qu’on veut effacer de la carte, sous les yeux complices du monde.
Et que fait la fameuse « communauté internationale » ? Rien. Pas une sanction. Pas un embargo. Pas même une tape sur les doigts des génocidaires. Washington continue de leur fournir bombes, dollars et protection diplomatique. Paris et Berlin jouent les vierges effarouchées dans les discours, mais baissent les yeux dès qu’il s’agit de contrats militaires. Londres, fidèle vassal, aboie pour donner l’illusion d’une morale qu’elle n’a plus depuis longtemps.
Ce n’est plus un silence : c’est une complicité active. L’Occident se tient aux côtés du bourreau, arme le bras qui écrase, finance la machine de mort.
Pendant ce temps, des enfants marchent pieds nus sur les ruines de leur maison, des mères traînent leurs valises comme on traîne un cercueil, et tout un peuple s’éteint, étouffé sous les décombres et l’indifférence organisée.
L’Histoire ne pardonnera pas. Elle écrira que Washington, Paris, Berlin et Londres furent les complices d’un crime contre l’humanité en direct, à l’ère des satellites et des smartphones. Et que des millions d’êtres humains, armés d’écrans, ont tout vu — et n’ont rien fait. [Abbas Fahdel]