Cinéma frontal
Le billet copinage du premier lundi du mois.
Philippe Garrel (ici)
Marie-Noëlle Kauffmann (là)
La banlieue nord n'est pas toujours ce que l'on croit. Ainsi, le cinéma Jean-Vigo à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) déploie ces temps-ci un cycle de films intitulé "Une certaine idée de la contre-culture"*.
Le 6 juin par exemple sera projeté Je meurs de soif, j'étouffe, je ne puis crier..., que Gérard Courant réalisa en 1979, avec Marie-Noëlle Kauffmann [Dont nous avons douloureusement perdu la trace depuis son départ de Bruxelles il y a dix-sept ans. Comment l'oublier ? Un petit mot nous toucherait beaucoup.], F.J. Ossang, Gina Lola Benzina et Philippe Garrel. Un film un peu perdu de vue que Courant montra à l'époque à Cannes, Venise et Belfort mais dont les télés, les connes, ne veulent pas.
Après un buffet offert par le Jean-Vigo entre deux séries de Cinématons bien choisis, on en profitera pour revoir deux des premiers films de Philippe Garrel, la Cicatrice intérieure (Nico, Clémenti, Kalfon, Garrel, 1972) et le Berceau de cristal (Nico, Clémenti, Garrel, Pallenberg, Sanda, 1976). Histoire de s'échauffer le cortex avant la sortie de son très attendu dernier-né, la Frontière de l'aube, qui fâcha quelques fâcheux, le mois dernier, au festival de Cannes. Voilà aussi le cinéma que nous aimons.
* Rien à voir avec le Mythe de la contre-culture, livre réactionnaire en diable malgré son apparat démago-guévariste, de Joseph Heath et Andrew Potter (Naïve, 2007).