Shock corridor belge
Ca y est, ils ont craqué. Nous avons la classe politique la plus barge à l'est de Dodge City. (Et ne me parlez pas de "surréalisme belge".) On va encore se foutre de nous. Cette fois, nous ne l'aurons pas volé.
Rue de la Loi (la rue des grands ministères et du Parlement fédéral, à un jet de pierre de la piaule d'Albert II), des groupes se constituent, qui emploient la force pour passer des camisoles à tout ce qui ressemble à un député, un sénateur, un ministre, un chef de parti. La Belgique, c'est la Pologne d'Ubu qui prend corps.
(Reste une minuscule chance pour qu'il s'agisse d'une supercherie des journaux. Mais on a tellement envie que ce soit vrai !)
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Un couloir relierait Bruxelles et Wallonie
L'idée d'un lien territorial reliant l'espace francophone se discute entre partis francophones et les présidents de la Chambre et du Sénat chargés de déminer la bombe BHV. Il s'agirait d'un bout de forêt, un corridor de 2,5 kilomètres entre Uccle et Waterloo.
Le scénario apparaît improbable. Mais il se trouve bel et bien sur la table des négociations en vue d'une nouvelle réforme de l'Etat. Un « couloir » ou un « corridor » reliant Bruxelles et la Wallonie : l'option a été évoquée par les partis francophones auprès des présidents de la Chambre et du Sénat, Herman Van Rompuy (CD&V) et Armand De Decker (MR), chargés de déminer la bombe BHV.
Ce couloir serait en réalité un bout de territoire de 2,5 kilomètres de large entre Uccle et Waterloo, essentiellement prélevé sur la forêt de Soignes. Etc., etc.
Le Soir, Bruxelles, 14/6/2008.