Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le vieux monde qui n'en finit pas
le vieux monde qui n'en finit pas
Publicité
le vieux monde qui n'en finit pas
Visiteurs
Depuis la création 1 427 361
Newsletter
Derniers commentaires
31 juillet 2008

Augmenter les tirages

Reçu un communiqué du comité central de soutien à Siné. Le voici. On le lit. Jusqu'au bout. On le fait circuler. On se demande ce que Reiser penserait de tout ça. "On vit une époque formidable", c'est lui.

« Le clou qui dépasse appelle le marteau », dit un proverbe japonais cité par Jean-Marie Laclavetine dans l'article mentionné plus bas. À quoi répond le sage président Mao, qui ne fut cacochyme qu'aux tout derniers instants de sa vie : « Vive les clous qui dépassent ! Nous vaincrons car nous sommes plus nombreux et plus déterminés que les marteaux ! » Il n'était pourtant pas japonais, mais là-dessus il avait raison.

Crac ! Boum ! Ça y est ! Les groupies de Val, volant héroïquement à la rescousse de leur idole cabossée, ont lancé leur propre pétition. Dûment agrémentée de citations tronquées et de raccourcis sidérants, elle est dans Le Monde d’aujourd’hui (daté du vendredi 1er août), pipolisée par la fine fleur du libéralisme new wave :

jason1

~

slither2l’indéboulonnable Alexandre Adler, la sémillante Elisabeth Badinter, le toujours poilant Robert Badinter, le granitique Pascal Bruckner, l’euphorisante Hélène Cixous, le fringant Bertrand Delanoë, le facétieux Jean-Claude Gayssot, la pétaradante Blandine Kriegel, le funambulesque Claude Lanzmann, le tourneboulant Daniel Leconte, l’inoxydable Pierre Lescure, le crémeux Bernard-Henri Lévy, le bidonnant Daniel Mesguich, la fondante Ariane Mnouchkine, la gracile Elisabeth Roudinesco, le délicat Johan Sfar, le brillantissime Dominique Sopo, la rimbaldienne Fred Vargas, la biodégradable Dominique Voynet et l’auguste Elie Wiesel.

Tous de grands subversifs, connus pour leurs prises de position libertaires.
Ne manquent à la liste que Jean-Pierre Raffarin, Line Renaud, Enrico Macias et Minou Drouet.

Nous qui soutenons Siné, nous en sommes babas. Voilà qui nous cloue le bec ! Nous n’oserons plus jamais regarder notre vieille maman dans les yeux et n’avons plus, désormais, qu’une unique voie de salut : adhérer fissa à la Licra, à SOS Racisme ou à l’UMP, au choix.

Précisons quand même que les hasards de la mise en page font surmonter la déclaration de foi de ces grands et beaux esprits, dans Le Monde, par un article nettement moins simpliste et moins crapuleux de Jean-Marie Laclavetine, intitulé “Nous avons besoin des outrances de Siné”. On ne saurait mieux dire.

(La pétition de soutien à Siné – plus de 7800 signatures et ce n’est pas fini - reste en ligne à cette adresse : http://www.soutenir-sine.org/  ; n’oubliez pas d’en informer vos amis cacochymes de l’extrême gauche antisioniste, ça fera bisquer Val. On peut également consulter avec profit le site http://soutiensine.blogspot.com/ et y découvrir près de 1500 autres signatures.)

reiser4

Publicité
Publicité
Commentaires
T
Docteur,<br /> A l'exclusion de la biblio, le corps du livre n'a pas été modifié (l'éditeur est pauvre). Je me suis mal exprimé. Je voulais dire que les livres de Siné se trouvaient classés en bonne place au rayon de la bande dessinée, versant dessin d'humour, entre Les Pieds Nickelés (tête de chapitre), Jan Bucquoy, et la comtesse de Rottenville - avez-vous dégotté son "Art de se conduire dans la société des pauvres bougres enseigné aux gens du monde", publié en 1879 à Librairie des abrutis et repris en 2007 par les éditions Finitude ? Ah, là ! Voici en tout cas un ouvrage que Philippe Val, Alexandre Adler et Laurent Joffrin qui, faute d'être des gens du monde sont des bourgeois repus de pouvoir et bien mal élevés, ne connaissent certainement pas.
Répondre
D
Vous avez parfaitement raison, Charles, de rappeler ces titres. "Le nouveau désordre amoureux" figure d'ailleurs dans ma bibliothèque, au même titre que "le palais des claques" que j'ai acheté grâce à la bibliographie que vous savez. <br /> Disons donc que Bruckner fait partie de ces auteurs qui ont mal tourné, au même titre que Jerry Rubin (devenu golden boy) ou Adolphe Retté (les bouquins qui suivent sa conversion sont atroces!) <br /> Quant à Siné, j'ai vu que ses oeuvres figuraient dans la nouvelle bibliographie de l'anthologie mais dois-je comprendre qu'il y a des nouveautés dans la dernière réédition et qu'un chapitre a été créé pour saluer les dessinateurs?
Répondre
T
Salut docteur,<br /> Je n'aime pour ma part que trois livres du Bruckner des débuts. Et ce ne sont pas seulement des péchés de jeunesse: son "Fourier" est formidable, tant que "Le Nouveau Désordre amoureux" et "Au coin de la rue, l'aventure", cosignés par son alter ego d'alors, le nommé AFP. Peut-être aussi "Allez jouer ailleurs", tant que j'y suis. Pas de raison de lui enlever ça, à Bruckner. C'est disponible en collection de poche et bien plus exaltant que la plupart des pensums poste-modairnes que les Inrockuptibles essaient de nous fourguer toutes les semaines. <br /> Pour le reste... j'ai toujours pensé que l'expression "pompeux cornichons" aurait été inventée pour Bruckner, Glucksmann et quelques autres, si BHL ne s'était approprié le sobriquet pour lui tout seul. <br /> Cela dit, Noël a trouvé le moyen de garder dans sa bibliographie une place pour Claudel et quelques zigotos encore plus bizarres. Il a ses critères. <br /> Siné, il est là et pas qu'un peu - dans le chapitre des fous furieux du crayon de bois, où pas moins de vingt-quatre de ses livres sont répertoriés. <br /> Là-dessus je fais suivre votre message à Noël, peut-être sortira-t-il de sa tanière pour vous répondre. Salut !
Répondre
D
Dire que Pascal Bruckner figure dans "l'anthologie de la subversion carabinée" : en voilà un qui mérite l'expulsion en bonne et due forme (pourquoi ne pas remplacer la notice par une sur Siné?) <br /> Derrière les fallacieuses étiquettes gauche et droite, nous savons désormais où se regroupent les cuistres!
Répondre
Publicité