Pamelia Kurstin & Barbez
Il n'est sans doute pas trop tard pour vous signaler le concert de Barbez, dans un peu moins de trois heures, à Louvain-la-Neuve. Si ? Vous n'êtes jamais contents. Je le dis tout de même. Ça se passe aux Écuries du Biéreau, 3 scavée du Biéreau, à LLN (à un jet de cocktail Molotov de la sortie de Bruxelles, direction Namur).
Notre très remarquable ami Ph!l semble n'être pas étranger à la présence du groupe en nos contrées. C'est lui en tout cas, si je suis bien informé, qui est de corvée de spaghettis (à la ferme du Biéreau, on est moins nombreux qu'au Zénith et moins snob qu'à Bobino). Je lui dois la découverte du theremin, à l'époque bénie où il (co)présidait aux programmes du Musée du cinéma à Bruxelles. Il avait concocté, si j'ai bonne mémoire, une rétro abracadabrante et géniale, genre "le theremin au cinéma" où se côtoyaient des films d'Alfred Hitchcock, Billy Wilder, Roman Polanski, Ed Wood et Tim Burton, sans parler de quelques indispensables classiques de la SF américaine (le theremin a donné leur voix à la moitié des extraterrestres des années cinquante et leur signature sonore à la plupart de leurs machines infernales). Ph!l est le plus grand satané spécialiste du theremin dans cette partie de l'univers. Qu'on se le dise.
Voici un extrait de sa présentation de Barbez emprunté À SON BLOG (clic !). Suivi de vingt minutes avec Pamelia Kurstin et sa machine à faire de la musique sans toucher l'instrument.
« formé à brooklyn il y a une dizaine d’années par le chanteur et guitariste dan kaufman, barbez est une unité musicale à géométrie variable, un groupe rock à l’instrumentarium qui dépasse les cadres routiniers du rock (marimbas, vibraphone, électronique d’avant-hier et d’aujourd’hui…). cette formation de musique de chambre punk revendique autant les swans qu’alfred schnittke, kurt weill que caetano veloso comme leurs pères et oncles spirituels. Et barbez a la chance de compter en son sein pamelia kurstin, fantasque diva virtuose du theremin, ce fascinant instrument proto-électronique inventé en 1919 par le russe lev sergeivitch termen. comme une petite poignée d’autres musiciennes des nonante dernières années, elle arrive à sortir de cette machine, souvent plus visuelle que musicale, de vraies mélodies ou lignes d’accompagnement rythmiques et non juste d’approximatifs “hululements de baleines” ou “rots de martiens”. comme dan kaufman, elle a sorti l’an dernier un album solo pour tzadik, le label de john zorn. sur scène, encore plus que sur disques, les new-yorkais arrivent particulièrement bien à dompter et à s’approprier ce faisceau d’influences apparemment contradictoires pour y puiser leur vocabulaire, y enraciner leur univers et les faire vibrer par leur énergie. »
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Dans cette émission de télévision enregistrée en février 2002 à Monterey (Ca), la croquignolette Pamelia Kurstin interprète Autumn Leaves (Kosma/Mercer), Listen: The Words Are Gone (David Mash) et Lush Life (Billy Strayhorn). Makoto Ozone l'accompagne au piano. Entre deux, elle nous explique comment elle s'y prend.