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le vieux monde qui n'en finit pas
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4 septembre 2009

Alim Qasimov, Sainkho Namtchylak


Alim Qasimov interprète « Sari Gelin »

Il est accompagné par sa fille, Ferghana Qasimova,
le Hilliard Ensemble, et la chanteuse tuva Sainkho Namtchylak
(enregistré à Payerne, Suisse, en 1999)

NB. Si j'ai bien compris, « Sari Gelin » (« La fiancée blonde ») est une légende très célèbre dans la région turcophone, en Arménie et dans quelques ex-républiques soviétiques proches. Il s'agit d'une variante anatolienne de Roméo et Juliette -- les amours empêchées, il y a trois siècles, d'un jeune Turc et d'une Arménienne. Le conte finit comme presque toujours dans ces cas-là: les amants en fuite seront vite rattrapés par le commando mis sur pied par le père de la demoiselle (orthodoxe), et le jeune musulman sera massacré. Dans certaines versions, la fille aura le temps de se convertir à l'islam. Ailleurs, le garçon est kurde... Accessoirement, cette chanson dont Turcs, Arméniens et Kurdes revendiquent la paternité, prête son titre à un «documentaire» sulfureux de 2005. Commandité par un groupe extrême droitiste turc (l'état-major de l'armée, selon certains) qui fera distribuer le DVD dans les écoles, le film prétend fournir une justification au génocide de 1915 en arguant que les Arméniens, les premiers, avaient commis des massacres dans la population turque. De la propagande nationaliste classique, avec une bonne dose d'imbécillités révisionnistes. Mais Alim Qasimov n'y est pour rien.

[reconnaissance éternelle à Millimwa ,
dont je continue à relayer les petits bijoux sonores
au rythme où il me les signale]

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