Renoir ici, Sexties là
Baigneuse aux cheveux longs, c.1895
« Je commence à savoir peindre. Il m’a fallu plus de cinquante ans de travail pour arriver à ce résultat, bien incomplet encore », déclare Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) en 1913, au moment où l’on peut voir à Paris une importante exposition de ses œuvres, parmi lesquelles des grands nus peints au tournant du XXe siècle. C’est une révélation. Guillaume Apollinaire fait l’éloge de celui qu’il considère comme « le plus grand peintre vivant »: « Renoir grandit continuellement. Les derniers tableaux sont toujours les plus beaux. Ce sont aussi les plus jeunes ».
L'exposition Renoir au XXe siècle (Grand Palais, Paris, du 23 septembre au 4 janvier) est construite selon une double perspective: faire redécouvrir une période et des aspects méconnus de l'œuvre de Renoir (les peintures décoratives, les dessins, la sculpture) tout en restituant le rayonnement de son art dans la première moitié du XXe siècle en France. Elle rassemble une centaine de tableaux, de dessins et de sculptures de Renoir. Répartis en une quinzaine de sections, ils seront ponctuellement confrontés à des œuvres de Picasso, Matisse, Maillol ou Bonnard, attestant la postérité de Renoir. Ainsi, l'exposition invite à revoir le dernier Renoir en sollicitant le regard que ces artistes de la première moitié du XXe siècle ont posé sur un maître du XIXe siècle qui était leur contemporain. [Extrait du communiqué]
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Pravda, de Guy Peellaert
Sexties. Au même instant, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, se tiendra l'exposition dédiée à Guido Crépax, Paul Cuvelier, Jean-Claude Forest et Guy Peellaert (25 septembre du 3 janvier). Quatre artistes qui s'inspirèrent abondamment, comme on sait, de la peinture (Pop Art), du cartoon, du cinéma, de la musique, de la littérature et de la photographie. Bozar (sic) nous promet que cet hommage institutionnel à ces quatre dessinateurs et à leurs « audaces graphiques et narratives », contribuera à « dresser le portrait d'une époque (les années soixante) faite de mutations rapides ». C'est bien dit. Nous verrons bien.
Valentina, de Guido Crepax