Thierry et les polars
Thierry H. a confié aux Fondu(s) au noir de la rue Anatole Le Braz, par ailleurs éditeurs de L'Indic, l'idée qu'il se fait aujourd'hui du polar et une longue liste de ses lectures les plus roboratives dans le genre. Le tenancier de Locus Solus sait de quoi il cause et il en cause rudement bien. Deux qualités rares en cette époque troublée, qui font de lui un homme de sagesse et de bon conseil. J'ajoute que le recueil de nouvelles qu'il publie cet automne, La Nuit sans fin, sortira d'un instant à l'autre des presses montréalaises des éditions L'Oie de Cravan. Il faudra en parler ici, dès réception de l'exemplaire dûment dédicacé qu'il nous a promis.
« Je ne parlerai pas de Hammett, Chandler, Thompson, Ellroy, Malet, Manchette, etc., etc., ni même de deux de mes chouchous, Donald Westlake et Marc Behm. De deux choses l’une si vous fréquentez Fondu au noir: ou bien vous les avez lus, ou bien ils sont déjà sur vos listes. Je ne citerai guère de titres récents non plus, d’une part parce que je lis moins de polars qu’autrefois (ça va par phases, ça reviendra), et d’autre part parce que je m’approvisionne essentiellement dans les brocantes.» LA SUITE ICI [Thierry Horguelin]
Placé sur liste noire par les voyous de la bande à McCarthy, Howard Fast dut user de pseudonymes pour continuer à gagner sa croûte. Sylvia était signé E.V. Cunningham. (C'est en prison qu'il écrivit son livre le plus connu, Spartacus, éloge de la révolte et diatribe anti-impériale - dont Kirk Douglas, Stanley Kubrick et Dalton Trumbo, autre blacklisted notoire, firent le film que l'on sait.)