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11 novembre 2009

Les garçons du 11/11. Howard Fast

howard_fast1
HF (à la tribune, avec des lunettes) au Congrès pour la Paix, Paris, avril 1949

~

Quand l'Amérique était (déjà) hystérique.
Howard Fast: Mémoires d'un rouge

par Lémi (que je remercie)

« Pendant des années, ce fut une des personnalités les plus détestées des États-Unis. Le bouc émissaire parfait, l’ennemi à abattre, le chancre répugnant. L’écrivain et militant communiste Howard Fast a vécu aux premières loges la "Chasse aux sorcières", cette vague d’hystérie anti-communiste qui s’empara des USA au début de la guerre froide. Il en a fait un grand livre.

« Je ne pourrais en aucun cas raconter l’histoire de la curieuse existence qu’il m’a été donné de vivre sans aborder cette longue période pendant laquelle j’ai été ce que cette vieille brute de sénateur Joseph Mc Carthy se délectait à appeler "un porteur de la carte du parti communiste". Il prononçait ces mots comme s’il s’agissait d’une incantation pour faire apparaître le diable lui-même, évoquant Satan avec une telle volupté méchante que c’est tout juste si on ne sentait pas l’odeur du soufre. »

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« À la fin de la guerre, c’était un héros, un type admiré tout du moins. Certes, il ne s’était pas battu au front, on avait trop besoin de lui à l’arrière. Mais c’était lui la plume de la BBC américaine, celle qui rédigeait les textes de Voice of America, décrivait aux peuples insurgés d’Europe et du monde les avancées de l’armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale. Le messager de la liberté, en quelque sorte.

« Et puis, c’était un écrivain reconnu, admiré. Ses premiers livres, The Last Frontier, Freedom Road, Citizen Tom Paine, se vendaient à des millions d’exemplaires, étaient lus partout dans le monde.

« Howard Fast [né le 11/11/1914], donc, était un homme respecté. Un patriote fier de son pays, un démocrate convaincu, un type qui, même s’il penchait à gauche, du côté des oppressés, croyait aux valeurs que la démocratie américaine symbolisait aux yeux du monde. En somme, rien ne prédestinait ce jeune écrivain talentueux dont les journaux ne cessaient de chanter les louanges à devenir un des hommes les plus haïs des États-Unis.

« Cinq ans plus tard, il sera emprisonné durant plusieurs mois, ses livres seront retirés de la vente, les journaux lui consacreront de longues diatribes enflammées bourrées d’épithètes peu flatteuses et l’administration américaine fera tout son possible (beaucoup) pour lui pourrir la vie. Pourquoi tant de haine ? Simple. Fast était membre du Parti communiste américain. [...]

[ suite de l'article sur Article11 ]

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