Best of (car il en faut): les meilleurs films, selon moi, de 2009
Comme l'exige en ce premier janvier une tradition bien établie (depuis 1978 pour être précis), et pour satisfaire la curiosité des trente-deux poilus que cela intéresse (c'est-à-dire ceux qui vont encore au cinéma), je couche la liste des films qui m'ont le plus excitatouillé en 2009. Priorité étant donnée aux longs métrages que j'ai vus sur grand écran à Bruxelles, on n'y trouve donc pas les noms d'une poêlée de cinéastes dont j'attends les nouveaux films avec une impatience fébrile: Bellocchio (Vincere), Dumont (Hadewijch), Grandrieux (Un lac), Henenlotter (Sex Addict), Rivette (36 vues du Pic Saint-Loup), Coppola (Tetro), Jonze (Where the Wild Things Are), Korine (Trash Humpers), Wiseman (La Danse), Straub (Le Streghe), Dante (The Hole), Green (La Religieuse portugaise), Ovidie (Histoires de sexe(s)) ou Jody Hill (Observe and Report) pour ne parler que du cinéma commercial. La balle est dans le camp des distributeurs.
Hop :
1.
Ne change rien de Pedro Costa
Singularités d'une jeune fille blonde de Manuel de Oliveira
3.
Les Herbes folles d'Alain Resnais
4.
District 9 de Neill Blomkamp
Avatar de James Cameron
6 à 10 (désordre)
Chugyeogia [The Chaser] de Na Hong-Jin
Louise-Michel de Benoit Delépine et Gus Kervern
Inglourious Basterds de Quentin Tarantino
Les Barons de Nabil ben Yadir
Gake no ue no Ponyo [Ponyo sur la falaise] de Hasao Miyazaki
En prime, pour faire treize:
Un prophète de Jacques Audiard
Vengeance de Johnnie To
Watchmen de Zack Snyder.
Côté dévédé, la palme revient à Montparnasse (Leboutte & consorts) notamment pour l'édition de l'intégrale Nicolas Philibert et la poursuite de la publication de la saga Straub-Huillet; et à Blaq Out pour la publication en cours des films de Koji Wakamatsu.
Mon mépris absolu revient cette année à Slumdog Millionaire (rien à faire: mon clavier hoquette quand j'essaie de saisir le nom de son réalisateur) et le film le plus bête de 2009 est sans conteste Ricky de François Ozon. (J'avoue avoir tourné le dos à Cineman de Moix sur les conseils effarés de Noël G.)
Enfin, le fait divers le plus ignoble de l'année est la prise en otage, par des flicards aux ordres des banquiers suisses et américains, du réalisateur de Repulsion, de Cul-de-sac, du Bal des vampires, du Locataire, de Tess et de Chinatown. Oui, je sais, l'opinion publique n'est pas unanime, et tous mes visiteurs ne sont pas de mon avis à ce sujet. Je m'en contrefous.
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Il fallait une image pour illustrer ce billet. Je la dois à la générosité de mon ami Shige. Elle est dédiée comme promis à Gashade, un des intervenants les plus fidèles de ce blog. À la fois «Une bise et au lit», «Hotties Reading» et «Parle à mon cul, ma tête est malade», il s'agit évidemment de la très grande Sylvia Kristel. Bonne année à tous, c'est la dernière fois que je vous le dis.