Billie's Blues

Billie Holiday, « Billie's Blues »

[Je n'ai pas été fichu d'identifier cet enregistrement. Est-il contemporain de l'album homonyme, dont la pochette apparaît ci-dessous? Milieu des années cinquante? Toutes les informations sur ces images, le contexte et les messieurs qui accompagnent Lady Day, seront les bienvenues.]

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Comments

[Gashade]

20 minutes de Louise Michel, j'abandonne, en effet.

[Gashade]

bof, on a bien Couperin et le Coran dans une liste de jazz, t'inquiète, t'aurais même pu y mettre la recette de la crêpe au sarrasin fourrée à la sardine, chez Billie! En tout cas, j'ai enregistré Louise Michel par passion pour la Testud, j'espère que tu te plantes (mais j'ai bien peur que non... on va voir ça)

[les amis du nega]

Ouuups!!! Je me suis gourré de topic!!! Je pensais poster ce truc en contrib' dans "CINEMA"....C'est dire si après une dure semaine à boire à la santé des amis, à ranger les boutanches vides en prévision d'une expédition poétique vers la benne à verres-bus, on peut être confus.
Surtout le matin qui ce jour-là bien -en joue dominicale- de "masse gratinée" peut aussi s'étendre très nettement au delà de midi.
Bref...Excuses sincères...mais bon...ça l'fait quand même...Pour Billie, nous avons invité des potes à trouver de quoi répondre à ta question, Charles....Deufr s'y sera collé, les autres cherchent peut-être encore les esgourdes toutes grandes ouvertes.
Bien amuzicalement.
Steph.

[les amis du nega]

Sinistre spectacle de la récup' romantisée.

LOUISE MICHEL TRAINEE DANS LA MOUISE ANSPACH....

Hier soir, à la téloche, annoncé avec grand fracas une énième adaptation gromancée de la déportation de Louise Michel en Nouvelle Caledonie.(Kanaky).

Nous nous sommes dits que ça valait peut-être le coup de s'y attarder un peu, de voir ce que Solveig Anspach avait à nous en dire, dans son téléfilm programmé à 20h 35 sur la 3....Las!!!

Vite fait, avec des potes nous nous sommes envoyés des Mails afin que nul ne rate le bazar....Bien sûr, nous exprimâmes quelques réserves et augurions déjà de ce que le risque de s'emmerder était au moins aussi grand que celui d'en ressortir les boules en avant.

C'est avec la rage au ventre que nous éteignîmes les unEs et les autres la boite à baratin lorsque la médiocre prestation fut finie comme une pauvre farce dépourvue du moindre relief.

Et il n'est pas même question de s'arrêter sur les pauvres talents pitoyables des cadreurs, l'avarice du script, les lamentables prises de vues panoramisées versus cartes postales mal fichues de l'Eden vert ou de l'enfer de brousse supposé et bourré de "lieux communs".

Un truc à tordre le cou de n'importe quel intermittent du spectacle depuis le preneur de son jusqu'au manar maniant l'arrosoir pour faire piger qu'il pleut!


N'importe qui en apprendrait davantage en lisant Lissagaray ou même Souvarine...Cette compil' maladroite à peine soutenue par de rares extraits des carnets nous donne une vision édulcorée de la situation des déportéEs et à peine un entre- aperçu des révoltes Kanakes et des massacres qui s'ensuivirent, de la présence inquisitoriale de l'Église et des tourments qu'imposèrent à chacunE les valets de la chiourme...

C'est à peine s'il fut évoqué comment les maladie exterminatrices malaria, palud, fièvres allait en définitive s'étendre jusqu'à contribuer à décimer "les bons sauvages" qui ne tombaient pas directement sous les balles des fusils et la schlague assassine des colons!

Les défenseurs de ce très moyen métrage de mauvais potaches de l'IDHEC (*) argueront qu'il n'était pas là le lieu de s'appesantir sur les méfaits de la colonisation, pas davantage de faire quelques chose sur la répression frappant d'un massacre la Commune et ses partisans fusillés comme le furent de nombreux Parisiens ou déportés avant d'être emportés par les maladies, les privations, les duretés de la traversée et des traitements que leur infligeait la valetaille: les bourreaux, les "fonctionnaires" depuis leurs petites et mesquines parcelles de pouvoir qui leur étaient conférées...Qu'il ne s'agissait pas non plus de faire un traité sur l'anarchisme, sur le féminisme, sur les diverses formes de résistances individuelles et collectives, qu'il n'était pas question de s'aventurer périlleusement sur le docu historique....

Bref, vous qui peut-être avez heureusement loupé le moment de vous infuser pareille épopée, nous demanderez peut-être :

-Mais de quoi s'agissait-il donc en fait????".

De rien, de rien du tout !!!

Vous répondrons-nous très simplement.

De ce point de vue le succès sera comparativement à peu près sans égal !!!

Ce film qui aurait pu être titré plus justement "MOUISE LICHEL" pour un peu nous aurait presque présenté la déportation comme une villégiature ou même une sorte de Club med' aura il me semble, si ma mémoire est bonne, reçu moult éloges et émoustillé des sensibleries qui allaient dans un bel ensemble faire fi de la réalité de cette répression...

Tenez pour un peu n'importe quel taulard voudrait presque être "déporté" au paradis calédonien, y compris contre seulement quelques coups de crosse...

Louise, campée sans émotion par Sylvie Testud hélas encore plus terne qu'en Sagan y sera devenue une sorte de Ingrid Betancourt Sainte Notre Dame des tarmacs, et de Mother Théresa sous les haillons du Deuil de la Commune et de Théo, défendant le travail, la patrie, la famille, le sacrifice...

Rien sur la Commune,(que ce soit celle de Grenoble, Vizille, Marseille, Lyon... sur les insurgés, le projet social) .......

Un film entre "la petite maison dans la niaiserie" et la révolte consensualiste d'une suffragette quasi encatholicisée pour satisfaire des raisons pas vraiment tout à fait obscures inhérentes à notre époque même, de plus en plus enreligiosée à la botte de la calotte!!! ...

Faut quand même pas dec!!! Merde!

Ce film ne nous dit rien, il tue tout ce qu'il feint de tellement soutenir.



Bref les glandes!
Bises à vous les potes...

Steph

(*) L'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) est une école française de cinéma, fondée en 1943 par Marcel L'Herbier et le compositeur Yves Baudrier qui y enseigna de 1945 à 1965 . En 1986, elle a connu une fusion/absorption avec la Fondation européenne pour les métiers de l'image et du son (Fémis) qui lui a succédé, devenue aujourd'hui l' École nationale supérieure des métiers de l’image et du son.

[deufr]

..d'après ce que j'aurais pu dégoté sur cette chanson, c'est-à-dire quasi rien,pour n'avoir pas cherché des plombes.. elle aurait été enregistrée en 1936..
http://en.wikipedia.org/wiki/Billie%27s_Blues_%28song%29

..voilà donc...