Lectures pour tous : Jean-Pierre Andrevon
« La balle était un calibre 9 mm Parabellum, avec un cœur de plomb recouvert d’un alliage blindé. Elle avait été tirée par un pistolet automatique Sig-Sauer P 226. Cette arme de poing, fabriquée en Suisse, est à la fois robuste, relativement légère et d’un maniement simplifié. Elle possède un levier de désarmement du chien juste au-dessus de la détente, ce qui permet à son possesseur de la porter en toute sécurité. Un mécanisme à glissière et encoche bloque le percuteur jusqu’à ce que la détente soit pressée. Comme le précise la publicité, il n’y a qu’à viser et tirer.
Le modèle 226, amélioration du 225, est monté avec une crosse à deux colonnes, ce qui porte la capacité balistique de l’arme à quinze cartouches. Bien que l’armée américaine lui ait préféré le Beretta 92-F en raison de son moindre coût, le P 226 reste l’arme préférée de nombreux corps de police dans le monde et de la plupart des services de sécurité.
D’une manière générale, c’est aussi l’outil de travail préféré de tous ceux qui, nantis d’un automatique plus sophistiqué, risqueraient de s’envoyer une balle dans les couilles en le glissant dans la ceinture du pantalon. »
Jean-Pierre Andrevon, Gueule de Rat, 1999, La Table Ronde