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8 juin 2011

Ray Bryant, « Misty »

ray bryant

Après le détour par Monterey, on revient à « Misty ». C'est Ray Bryant qui s'y met aujourd'hui, soutenu par son frère Tommy à la contrebasse et par Gus Johnson à la batterie. Le morceau se trouve sur un disque Columbia intitulé Little Susie, on l'a enregistré le 10 décembre 1959, et c'est jeorge66 qui l'a déposé sur YT. Ray Bryant est mort le week-end dernier à Queens (New York), à l'âge de soixante-dix-neuf ans.

 ~

Francis Marmande en parle très bien dans le journal, c'est pourquoi nous le citons :

« Plusieurs traits signalent ce pianiste à la discographie pléthorique: sa voix, sa juste voix d'interprète, reconnue par tous et reconnaissable entre mille; une discrétion inversement proportionnelle à sa réputation chez les musiciens; la maîtrise en toutes formules, du solo aux grandes formations en passant par la musique de film (avec Henry Mancini); son style élégant autant qu'efficace, parfaitement coulé dans la modernité, mais nettement gorgé de blues et de gospel; une main gauche indépassable; sa moustache enfin. Contre toute raison, Ray Bryant n'a jamais atteint la faveur du grand public au point où un Ahmad Jamal, Oscar Peterson ou Herbie Hancock ont pu la rencontrer.
« Né le 24 décembre 1931 dans une famille de musiciennes (sa mère et sa sœur jouent du piano), il assure, au côté de Tommy, son frère contrebassiste, la rythmique maison du Blue Note de Philadelphie. Comme le tout-New York défile en ville (Charlie Parker, Lester Young, Dizzy Gillespie, Sonny Stitt, Rollins, Miles), ils ont le loisir de progresser et de se faire un nom de premier plan. Ray Bryant devient vite un sideman - "l'homme d'à côté", c'est un titre de roman; "accompagnateur", une fonction que l'on croit subalterne - très sollicité. Son premier album solo, en 1958, revient aux sources : Alone with the Blues.
« Il alterne solos, trios, quartettes, et sideman (Carmen McRae, Betty Carter, Jo Jones Trio, dans lequel il donne la première version de Little Susie, dédié à sa petite fille, etc.). Il entre chez Max Roach comme on intègre l'Ecole des chartes, accompagne au passage la fine fleur des musiciens, reforme un trio, enregistre avec Rollins ou Gillespie (dresser plutôt la liste des musiciens avec qui il n'a pas enregistré), se produit plusieurs fois à Montreux (albums Alone at Montreux, Montreux 77), rejoint le label Pablo de Norman Granz comme on est élu à l'Académie.
« Au début des années 1990, le photographe, journaliste et producteur Koyama Kiyoshi lui donne plusieurs occasions d'albums et de concerts. Curieusement, plusieurs compositions connaissent un succès public (Susie, Con Alma, ou aussi bien, une petite pochade d'époque, The Time Madison), sans réelle suite pour sa notoriété. Sa sœur, Vera Eubanks, est la mère de musiciens bien connus: Kevin (leader et guitariste) et Duane Eubanks (trompette).
« En ces temps où les majors inventent environ deux pianistes géniaux par an, il serait judicieux de se pencher sur l'œuvre entière de Ray Bryant. A commencer par ses deux derniers albums en solo, Live in Tokyo (1995) et In the Back Room (2008). »

ray bryant2

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