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le vieux monde qui n'en finit pas
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11 octobre 2011

Salon du livre subversif, Bruxelles

livre subversif2

RENSEIGNEMENTS

~

« Quand nous pensons à "livres subversifs", ce ne sont pas ces livres de rébellions juvéniles disponibles dans n’importe quelle librairie des grandes villes qui nous viennent en tête. Ce ne sont pas non plus ces livres plus ou moins critiques issus de notre environnement proche ou des têtes-pensantes universitaires, mais plutôt des exemples comme celui de Severino di Giovanni lorsqu’il fut capturé le 29 janvier 1931 alors qu’il sortait d’un atelier de linotype où il avait eu à faire avec des matrices d’un livre de Reclus. Malgré qu’il ait été, pendant quatre ans, la personne la plus recherchée d’Argentine pour diverses expropriations, attentats, ainsi que pour son activité d’agitation, il risqua sa liberté et sa vie afin d’obtenir les matrices dont il avait besoin. Les imprimeries étaient dans la ligne de mire et restaient bien surveillées, mais, pour un nouveau livre, ça valait la peine de prendre à nouveau ce risque. Quelques mois auparavant, il avait accompli son objectif de mettre sur pied sa propre imprimerie où il pourrait imprimer livres, opus et revues grâce à l’argent obtenu par une récente expropriation. Cependant il n’utilisa qu’une petite partie du butin ; réservant la majeure partie pour la solidarité avec les compagnons incarcérés.

« Nous pensons aussi à Jann-Marc Rouillan, Oriol Sollé et aux autres compagnons qui, au début des années 70, braquaient des banques et expropriaient des imprimeries afin de disposer du nécessaire pour pouvoir imprimer des livres à Toulouse et les passer clandestinement à Barcelone et dans d’autres régions de l’Etat espagnol.

« Ou bien encore à un exemple des plus inspirants, celui des jeunes anarchistes de Bialystok qui, durant les premières années du XXe siècle, ne terrorisaient pas uniquement les bourgeois et les gendarmes, mais dédiaient aussi une grande partie de leur énergie et de leurs moyens à la traduction, à l’impression et au transport de matériel écrit. En 1905, ils exproprièrent 330 kg de matériel de typographie pour monter Anarjiya, la première imprimerie anarchiste en Russie: une imprimerie clandestine pour leurs propres publications et livres. Au fil du temps, bien des anarchistes russes répétèrent ce geste, conscients que la prison, l’exil, les travaux forcés ou la mort pouvait se trouver au bout du chemin.

« Pour bien des anarchistes de par le monde imprimer, faire passer et distribuer des livres était aussi risqué que de transporter des armes ou des explosifs; car en partie, c’étaient des armes, et des armes très puissantes.[ texte complet ici ]

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