Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le vieux monde qui n'en finit pas
le vieux monde qui n'en finit pas
Publicité
le vieux monde qui n'en finit pas
Visiteurs
Depuis la création 1 427 229
Newsletter
Derniers commentaires
30 juillet 2012

CHRIS. MARKER (communiqué)

le communiqué de la cinémathèque française

la jetée2

Le réalisateur Chris Marker est mort
Chris Marker est mort le 29 juillet 2012, le jour de ses 91 ans, à son domicile parisien dans le 20è arrondissement de Paris.
De son vrai nom Christian François Bouche-Villeneuve, Chris Marker était l’auteur d’une cinquantaine de films documentaires qui ont profondément marqué et influencé le cinéma mondial. Dans les années cinquante, proche d’Alain Resnais et d’Agnès Varda, il coréalise avec Resnais Les Statues meurent aussi (1953), puis commence à réaliser seul des films qui imposent doucement un ton inédit, un style et une manière inconnue de regarder le monde et d’en rendre compte, un art du montage poétique : Dimanche à Pékin (1956), Lettre de Sibérie (1957), Description d’un combat (1961), Cuba Si (la même année), évidemment La Jetée (1962), un film qui, à partir de photos fixes inventa un style et une nouvelle écriture cinématographique. Le Joli Mai, À bientôt, j’espère (1968), La Solitude du chanteur de fond(sur Yves Montand, en 1974) ; Le fond de l’air est rouge (1977), Sans Soleil (1983), A.K. , son film sur le tournage de Ran, d’Akira Kurosawa (1985), Mémoires pour Simone, réalisé en 1986, en hommage à Simone Signoret, sa grande amie et sa protectrice, L’Héritage de la Chouette (1989), Le Tombeau d’Alexandre (1993), Level Five (1997), Le Souvenir d’un avenir (2003), jusqu’à son dernier court-métrage réalisé en 2007 Leila Attacks.
L’œuvre de Chris Marker a suivi et épousé la deuxième moitié du XXe siècle, en se tenant à la bonne distance des événements historiques qui ont bousculé le monde (quitte à y revenir après coup, en reprenant comme Pénélope le montage de certains de ses films qu’on croyait « terminés ») : Cuba, le communisme soviétique et chinois, la guerre du Vietnam, Mai 68 en France, le Chili, les luttes ouvrières, les combats pour l’émancipation et l’indépendance. Grand moraliste, Chris Marker avait le regard d’un ethnographe engagé, soucieux de styliser son écriture cinématographique. Ecrivain, photographe, auteur de nombreux collages qu’il envoyait à ses amis de par le monde, au Japon, en Amérique et partout ailleurs, en se servant des nouvelles technologies et d’Internet, grand voyageur solitaire, Chris Marker, figure libre et souveraine, aimait entretenir le mystère sur sa personne, refusant d’être photographié ou de présenter ses propres films.
Chris Marker, c’est encore le paradoxe dynamique d’un créateur qui fit tout à la fois œuvre personnelle, à la manière d’un artisan, et mit souvent son génie de l’organisation au service des autres, de la cause des autres, initiant ainsi des expériences artistiques et politiques décisives comme l’œuvre collective intitulée Loin du Vietnam (1967) ou des films ouvriers majeurs réalisés dans le cadre des « Groupes Medvedkine », du nom de ce cinéaste soviétique auquel il consacra aussi un film « en solo », Le Tombeau d’Alexandre. Dans le monde cinématographique de Marker, tout se tient : l’individuel et le collectif, le présent et la mémoire, l’intime et le spectaculaire des luttes, le bricolage et la haute technologie, la « petite forme » (la danse sublime de l’éléphant sur une musique de Stravinsky pendant les quatre minutes de Slon Tango, 1993) et la grande histoire (Le fond de l’air est rouge, L’Héritage de la chouette). Du grand art à l’échelle d’un seul homme.
Chris Marker sera incinéré dans l’intimité.
Costa-Gavras                                       Serge Toubiana
Publicité
Publicité
Commentaires
G
Pas surprenant, ce que vous dites là, je ne sais pas ce qu'il y a derrière l'admiration sans borne qui se manifeste ça et là pour Spielberg, cinéaste pas très excitant quand même, peut-être le souci de ne pas paraître snob ou élitiste, mais bon, on s'en fout. Ah, les cons.
Répondre
S
Toubiana et Costa-Gavras, les deux plus gros trous du cul de la cinémèthe française. Je ne veux même pas lire leur texte ni entendre leurs pleurs. <br /> <br /> <br /> <br /> Il y a quelques mois, je les ai entendu interroger Spielberg et c'était honteux (la bande son doit être disponible sur leur site). Ces deux mecs léchait son cul avec une surprenante avidité, c'était lamentable. <br /> <br /> <br /> <br /> Toubiana est une grosse enflure (faut-il rappeler ici la manière dont il traîte ses "employés" et d'abord en mettant à la porte ceux d'entre eux qui sont syndicalisés ?) et Costa-Gavras une épave. <br /> <br /> <br /> <br /> Je me désolidarise absolument de tout ce qu'ils peuvent signer, penser et faire.<br /> <br /> <br /> <br /> Marker, sans eux.<br /> <br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> Shige
Répondre
F
Communiqué relayé ici.<br /> <br /> http://cavesdumajestic.canalblog.com/archives/2012/07/30/24802943.html<br /> <br /> Merci de l'avoir diffusé.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> C’est vrai qu’il fait un peu plus froid, d'un coup...
Répondre
Publicité