Les censeurs sont des cons, deux nouvelles preuves d'un coup
Les Cahiers du cinéma consacrèrent en mars un dossier à Oshima, disparu à la mi-janvier. (Puisqu'il est inutile de ménager notre immodestie, précisons au passage que Stéphane Delorme nous faisait l'insigne honneur de nous y citer.) Illico, le numéro est interdit à la vente en Algérie. Motif, un plan magnifique d'Eiko Matsuda tiré de L'Empire des sens. Monnaie courante ces temps-ci, apprend-on, dans les pays où la glaciation post-printanière n'en finit pas de sévir. Dans une langue simple: on continue à n'y point apprécier la vue de la nudité, avec ou sans poils pubiens.
Vexés, les Cahiers décident alors de porter l'affaire sur leur compte Facebook, photo d'Eiko à l'appui. Que croyez-vous qu'il arriva ? Moins de vingt-quatre heures plus tard, les connards du réseau social les censuraient à leur tour. (Qu'on ne vienne pas me parler de délation, svp.) Puritains d'Amérique et bureaucrates-militaro-intégristes d'Afrique du Nord, meme combat. Comme d'habitude, je publie la photo (sur ce blog et sur FB), histoire d'emmerder les robots et les balais-dans-le-cul de toute nature.