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7 août 2018

30 ans de subversion carabinée (5) Jacques Mesrine

Nous célébrons le trentième anniversaire de l’Anthologie de la subversion carabinée de notre cher Noël Godin. Pendant cent jours, des auteurs choisis au hasard dans le sommaire du livre sont ici proposés, avec un ou deux extraits pris au hasard dans le chapitre à chacun consacré. L’exercice est gratuit, paresseux et purement incitatif. Pour le reste, démerdez-vous. Réimprimée plusieurs fois, l’Anthologie est encore en vente libre (éditions de l’Âge d’homme), grâce à elle c’est Noël tous les matins. Achetez-la, volez-la, donnez-la ou partagez-la, mais lisez-la.

Aujourd’hui : Jacques Mesrine (1936-1980)

jacques mesrine

Lettre à ma victime (1979)

« (...) Tu as été tiré au 22 LR à titre d’avertissement, et non pas au gros calibre, comme le prétend Minute et cela selon un scénario bien préparé. Trois balles pour toi sur cinq balles tirées. Je disposais d’un 357 Magnum, d’un Smith & Wesson 9 mm modèle 1959 à 15 coups, d’un fusil d’assaut Kalachnikov 30 coups et de quatre grenades quadrillées (arsenal de tous mes déplacements). De quoi t’achever en long, en large et en couleur. Mais les morts fascistes font de trop beaux martyrs. J’ai préféré l’exemple vivant d’une très sérieuse leçon. (...) L’embuscade que je t’ai tendue était préméditée... Tu en connais mieux que personne les raisons. Je n’aime pas les flics-journalistes... Un pied dans leur rédaction, un pied dans la grande maison. Pour moi il n’y a pas d’équivoque. Tu n’es journaliste qu’en vertu d’une carte de presse et tu es toujours flic malgré l’absence de la "tricolore". Tu n’es pas "indic", tu "renseignes" (la nuance te va ?). Tu n’écris pas... tu salis. Mais à force de tremper ta plume dans la merde, il fallait que tu t’attendes à en manger une cuillère. J’espère que tu as aimé. Car après les hors-d’œuvre, tu pourrais bien goûter au plat de résistance. Quand je t’ai passé les menottes j’ai mis ton magnétophone en marche. Tout est enregistré. Ne joue pas les braves types, Tillier, tu es une crapule... tout comme je suis un tueur. »

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