Encore une bévue d'Etat
La Cour d'appel de Lyon est requise à statuer sur la demande de Mohamed S., 34 ans, d'annuler l'ordre d'expulsion du territwâre dont il fait l'objet. Le juge rejette l'appel, l'affaire est sordidement banale, presque quotidienne: Mr S. n'est pas en règle, on le renvoie "chez lui" après dix jours en tout en centre de rétention. Le plus saugrenu est la nationalité du jeune homme retenue par l'ordonnance signée par le président de la Cour d'appel. Ce débris va plaider le lapsus ou accuser sa secrétaire, c'est sûr. Nous, on pense plutôt au mépris, à la confusion, à l'ignorance révélant toujours plus la xénophobie d'Etat. Après vingt-cinq ans de lepénisation des esprits, la douce et irrésistible glissade vers la France de Pétain.
[Attention aux apparentements terribles ! La mention de cette bévue administrative, relevée tout à l'heure dans le journal, n'a rien à voir avec le post précédent. La couv' du roman de Camus, déposée ici il y a deux heures, renvoie à un événement d'ordre familial qu'il m'ennuie d'évoquer plus clairement.]