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le vieux monde qui n'en finit pas
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21 janvier 2016

Nos films préférés en 2015 : Thomas Gombowhicks

Sans hiérarchie, ni ordre particulier

Une année 2015 en dents de scie pour les sorties cinéma, entre des grosses bouses et
quelques rares grands films, mais surtout beaucoup de films moyens ou quelconques,
bref de la merde.

Mais ne soyons pas défaitiste, nous avons vu de bonnes choses :

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Fury Road

Mad Max : Fury Road, George Miller (Australie-États-Unis, 2015)

LE CHOC cinéma de l’année, sans surprise. Film exemplaire dans sa fabrication, son mode de production, son « artisanat », sa folie, sa générosité. J’avais rarement ressenti un film « physiquement » comme celui-là.

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Le Conformiste

Il conformista [Le Conformiste], Bernardo Bertolucci (Italie-France, 1970)

Bertolucci analyse la psychologie du fascisme, avec son sens de la dramaturgie, de la narration et cet incomparable sens du cadre qui tue, tout simplement. (Que voulez-vous, les Italiens, quand ils ne s’appellent pas Nanni Moretti, sont vraiment les plus forts.)

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Nada, Claude Chabrol (France-Italie, 1974)

Le film « stalino-démocrate » (d’après Manchette) de Chabrol qui a rarement été autant d’actualité en France cette année. L’occasion de le revoir une énième fois, et surtout de relire le chef-d’œuvre littéraire dont le film est adapté.

autopromo : CLIC

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The Century of the Self, Adam Curtis, BBC (Royaume-Uni, 2002)

La série documentaire en quatre épisodes d’Adam Curtis au sujet de la propagande et de la manipulation des masses dans les sociétés industrielles et démocratiques (et un peu les autres) ; où l’on s’autorise à dire comment chaque individu prend une part active dans sa propre aliénation. Avec des vrais morceaux de Wilhelm Reich dedans.

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forty-guns-DI

Forty Guns [Quarante tueurs/Tornade en Arizona]
et The Big Red One [Au-delà de la gloire],
Samuel Fuller (États-Unis, 1957 et 1980)

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Condenados a vivir [Cut-Throat Nine], Joaquín Luis Romero Marchen (Espagne, 1972)

Étrange western espagnol sanguinolent et enneigé sur une troupe de bandits enchaînés malmené par un sheriff en vadrouille avec eux et sa fille. (L’occasion de découvrir que les Amerloques appellent les westerns fantastiques et gores des weird westerns : CLIC )

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Dung fong tuk ying [Eastern Condors], Sammo Hung (Hong Kong, 1987)

Revoir les films de Sammo Hung au top de son génie, c’est indécent de plaisir. Surtout quand il revisite Les Douze Salopards avec sa verve et sa violence. (Conseil : ne pas être contre une bonne dose de misogynie avec celui-là.)

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Le Train

The Train [Le Train], John Frankenheimer (France-Italie-États-Unis, 1964)

L’affiche ne ment pas. Elle est même peut-être un poil en dessous.

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Enthiran [The Robot], Shankar (Inde, 2010)

Les blockbusters indiens tentent de faire la nique à Hollywood depuis quinze ans en "occidentalisant le produit", mais gardent ce mélange de naïveté étrange (c’est super cucul), d’ultra violence (le héros robot arrache des bras, balance des vilains sur des rails en les éclatant, massacre des centaines de personnes), de fascisme (vive l’auto-défense, l’armée et les exécutions primaires des méchants!), de chansons colorées (de la techno, de la pop et des sonorités euh, improbables même là bas), de l’exotisme (tiens, et si on allait chanter sur le Machu Pichu pour le fun?) et des idées cartoon sans rapport avec le reste du film (une course-poursuite entre le robot et un moustique, vraiment? Tout ça pour arriver dans le QG des moustiques qui veulent devenir l’animal emblème de l’Inde). Tout ça avec le budget autobronzant d’un film de Michael Bay – la référence même pas cachée de ces malades mentaux.CLIC

(Le frappadingue responsable de ce film ayant sorti « I » cette année – dont une partie de l’action se passe en Chine pour une bagarre entre des BMX et le héros – tout cela s’annonce prometteur s’il continue à travailler avec la République populaire.)

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sexjack3yz6

Seizoku [Sex Jack], Koji Wakamatsu (Japon, 1970)

Le film du duo Wakamasu/Adachi le plus virulent sur l’échec de la révolution (pas seulement celle de la jeunesse japonaise), un pamphlet que les autonomistes du dimanche ne devraient absolument pas voir, cela les empêcheraient de se masturber tranquillement en rond. Un film d’une Fraction Art, mais Rouge.

(L’ouvrage d’Adachi, Le Bus de la Révolution passera bientôt près de chez toi apporte un intéressant éclairage sur l’idéologie de l’activiste et ses méthodes, aussi discutables soient-elles.)

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Shaun the Sheep Movie [Shaun le mouton], Mark Burton & Richard Starzak (États-Unis, 2015)

La Stop Motion > le reste

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Zhi qu weihu shan [La Bataille de la Montagne du Tigre], Tsui Hark (Chine, 2014)

Le film pulp par excellence, le serial dantesque d’un THRTW (Tsui Hark Rules The World, pour les deux du fond) qui ne s’est pas résigné, détournant la « commande » patriotique soutenue par le Parti pour subvertir la forme spectaculaire du film de guerre et de soldats qu’il investit réellement pour la première fois. Depuis que Tsui Hark travaille pleinement dans l’industrie chinoise il a retrouvé une vitalité (et un paquet de pognon), agissant plus que jamais en contrebandier.

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What We Do in the Shadows [Vampires en toute intimité],
Jermaine Clement & Taika Waititi (Nouvelle-Zélande, 2014)

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big game

Big Game, Jalmari Helander (Finlande, 2015)

Après Rare Exports, Helander réalise le meilleur film Amblin, dans le plus pur esprit spielbergien, ce que devrait être un produit hollywoodien bien fabriqué – ce truc qui n’existe plus.

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The World in his Arms [Le monde lui appartient], Raoul Walsh (États-Unis, 1952)

Le film d’aventures le plus classe du monde. En plus, Anthony Quinn joue encore un nouveau rôle ethnique !

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Escape to Athena [Bons Baisers d’Athènes], George Pan Cosmatos (Royaume-Uni, 1979)

Il faut l’admettre, ce n’est pas foncièrement grandiose, mais c’est tout de même un plaisir non dissimulé au visionnage. Roger Moore en nazi archéologue escroc, David Niven en officier anglais, Sonny Bono en cuistot italien, Eliott Gould en chansonnier insupportable, Telly Savalas en résistant grec et Claudia Cardinale en tenancière de bordel. Un poil trop décontracté mais évidemment indispensable.

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La hora de los hornos : notas y testimonios
sobre el neocolonialismo, la violencia y la liberación [L’Heure des brasiers]
,
Fernando Solanas (Argentine, 1968)

CLIC

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little big horn

Little Big Horn [La Rivière de la mort], Charles Marquis Warren (États-Unis, 1951)

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Le Plaisir, Max Ophuls (France, 1952)

Les Croix de bois, Raymond Bernard (France, 1932)

Deux films sans aucun rapport, excepté qu’ils sont de deux cinéastes complètement fous, exploitant pleinement le pouvoir de leur caméra, et dont j’ai découvert les films pour la première fois cette année.

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La Beauté du Diable

La Beauté du diable, René Clair (France, 1950)

Chaque vision d’un film de René Clair est un bonheur – et confirme qu’il était le meilleur cinéaste français de son temps (accept no subsitute !)

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Whisky galore ! [Whisky à gogo], Alexander Mackendrick (Royaume-Uni, 1949)

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Bandits à Milan

Banditi a Milano [Bandits à Milan], Carlo Lizzani (Italie, 1968)

Poliziottesco précoce (1968), dans lequel une équipe de braqueurs venant de Turin (dont le leader est joué par un Gian Maria Volonte en grosse grosse forme) est pris en chasse par le commissaire de la police milanaise (Tomas Milian, toujours au top de son game). Lizzani montre la toute violence de la société italienne pré-années de plomb, la fascination du peuple pour la violence et sa manipulation aisée par la police. Un film qui vous élèvera de la masse !

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Faccia a faccia [Le dernier face à face/Il était une fois en Arizona],
Sergio Sollima (Italie, 1967)

Le plus beau et le plus dur western du duo Sollima/Solinas.

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Bou chau mai sing [Wild City], Ringo Lam (Chine, 2015)

Le retour de Ringo Lam au cinéma après une trop longue absence. Le polar de l’année, moins désespéré qu’à l’accoutumée chez le réalisateur hongkongais.

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Bandes originales

In the Heart of the Sea (Roque Banos)

Star Wars Episode VII (John Williams)

Can You Dig It – The Music and Politics of Black Action Films (Divers – Soul Jazz Records)

Jupiter Ascending (Michael Giacchino)

Lili Marleen (Peer Raben)

The Red River (Dimitri Tiomkin)

Porn Groove (Divers)

Inner City Beat ! Detective Themes, Spy Music
and Imaginary Thrillers
(Divers – Soul Jazz Records)

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Bonus track : CLIC

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