Mort d'un poète
« Il était un homme charmant, un camarade exquis, un esprit délicieux, un vrai poète, sensible et subtil, un écrivain plein d’évocation, d’étrangeté et de merveilleux, un lettré dans le sens le plus curieux et le plus séduisant du mot. La malice, la finesse, l’ironie accomplies ! [...] J’ai été conquis dès le premier jour par l’enchantement de cette poésie mystérieuse, étrange, au ton un peu brisé, barbare et équivoque, d’un effet de suggestion et d’émotion extraordinaire, le plus souvent avec les mots les plus simples, et la forme, heureusement, la plus abandonnée. »
Avec tout ça, on oubliait de parler du grand Apollinaire, mort le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole. C'est chose faite avec ces quelques lignes extraites du Journal de Léautaud.