Un mardi de cauchemar
Ce qui est fou, avec les courses de vélo, c'est le nombre de gras-du-bide.e.s en casquette tricolore et en automobile, qui s'agglutinent au mépris du savoir-vivre, de la beauté de la nature, de la quiétude des oiseaux et des règles de sécurité (ah, les risques d'incendie en ces jours de petite canicule) pour agiter des drapeaux, acheter à prix d'or des T-shirts à la gloire d'Amaury et boire de la bière tiède en grignotant des merguez. Un exemple, ici : un fragment de GR dans une commune du Sud breton, que le Tour de France traversa en trombe le 10 juillet au milieu de l'après-midi. On me dit que le maire du lieu a dû cracher au bassinet (celui d'Amaury, donc) pour mériter cet honneur. On me souffle aussi que Roland Barthes était indulgent vis-à-vis du Tour, et que Gilles Deleuze (le saint patron de mes copains critiques de cinéma) en était friand. Je n'insiste donc pas.