Le capitalisme, seul responsable [Badiou]
« Il est devenu courant, aujourd’hui, d’annoncer, pour diverses raisons, la fin de l’espèce humaine telle que nous la connaissons. Dans la direction typiquement messianique qu’une certaine écologie propage, les excès prédateurs de ce mauvais animal qu’est l’être humain vont entraîner sous peu la fin du monde vivant. Dans la direction de l’emballement technologique, on nous annonce, pêle-mêle, la robotisation de tout le travail, le numérique somptueux, l’art automatique, le tueur plastifié et le péril d’une intelligence surhumaine.
Du coup montent à la surface de menaçantes catégories, comme le transhumanisme et le posthumain, ou, symétriquement, le retour à l’animalisme, selon qu’on prophétise à partir de la création technique ou qu’on se lamente à partir des atteintes portées à la mère nature. Je tiens toutes ces vaticinations pour autant de hochets idéologiques destinés à obscurcir le péril véritable auquel l’humanité est aujourd’hui exposée, à savoir l’impasse où nous conduit le capitalisme mondialisé. C’est en réalité cette forme sociale, et elle seule, qui, la rattachant à la pure notion de profit privé, autorise l’exploitation destructrice des ressources naturelles. » [Alain Badiou]
... ainsi démarre l’article de Badiou intitulé
Le capitalisme, seul responsable de l’exploitation destructrice de la nature.
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