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le vieux monde qui n'en finit pas
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29 mai 2019

Jean Epstein, vol. 2, toutes z'affaires cessantes

Chaud devant !

epstein vol2

« En 1920, Jean Epstein a vingt-trois ans. Il rêve toujours de littérature, pressent sans doute que créer fait “vivre plus et davantage”, croit dur comme fer que la poésie existe et est bien réelle, et sait déjà que toute connaissance est connaissance d’amour et de raison. Mais il ignore encore que s’ouvre devant lui une décennie fantastique au cours de laquelle, dans la ferveur d’une création continue, il s’invente non seulement cinéaste, mais aussi écrivain de cinéma ; une décennie au fil de laquelle, une plume à la main ou bien derrière la caméra, dans cette tension entre le rêve et la réalité d’un art qu’il essaie d’apprivoiser et de porter à incandescence, il explore et exalte le mystère technique, poétique et philosophique du cinéma.

À partir de l’été 1920, tout va très vite pour ce jeune homme impatient, épris de vitesse : la rencontre décisive avec Blaise Cendrars, la première visite d’un plateau de cinéma où il fait la connaissance de Germaine Dulac ; la création avec deux amis d’une revue littéraire d’avant-garde, intitulée Promenoir ; […] Louis Delluc le fait débuter comme assistant sur Le Tonnerre (1921) et Jean Benoit-Lévy lui propose de réaliser son premier film, Pasteur (1922) […] Suivent jusqu’en 1928 et La Chute de la maison Usher, pas moins de douze longs métrages, avec notamment ce chef d’œuvre qu’est Cœur fidèle qui le consacre, à vingt-six ans, maître de l’avant-garde cinématographique.

C’est de cette frénésie créative et intellectuelle et de cette trajectoire fulgurante et chaotique dont rendent compte les textes réunis dans ce volume. Dans leur diversité et leur succession, ces textes témoignent de la ferveur avec laquelle le poète n’a cessé de rêver le cinéma, le théoricien, de le penser et le cinéaste, d’en expliquer les contraintes et la réalité. Rédigés entre 1920 et 1928, ils couvrent ce que l’on pourrait appeler la première période créatrice et théorique de Jean Epstein et retracent le cheminement d’un poète théoricien et cinéaste qui écrit l’expérience ardente de sa proximité amoureuse avec un art qui est autre chose que de l’art et dont il essaie de concevoir et d’éprouver les possibles. »

José Moure

~

Coeur fidèle, 1923

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