Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le vieux monde qui n'en finit pas
le vieux monde qui n'en finit pas
Publicité
le vieux monde qui n'en finit pas
Visiteurs
Depuis la création 1 422 978
Newsletter
Derniers commentaires
25 mars 2021

Bertrand Tavernier 1941-2021

tavernier

Avec qui parler désormais de Daves, d'Ulmer, de Freda ?

Publicité
Publicité
Commentaires
C
[Eric Poindron, FaceBook]<br /> <br /> Je dois tant à Bertrand Tavernier.<br /> <br /> Avec son neveu, Jean-Philippe, il nous fit confiance pour l'écriture d'un premier long-métrage, Animal's Gang.<br /> <br /> Puis ce fut l'aventure de La Fille de d'Artagnan, écrite avec Riccardo Freda.<br /> <br /> Il fut ensuite mon premier éditeur en 1995 chez Actes Sud.<br /> <br /> Je me souviens de son enthousiasme, de sa curiosité à tout vent et de son érudition « ogresque ».<br /> <br /> Je me souviens d'un séjour à l'Institut Lumière, pour le centenaire de l'invention du Cinématographe, des projections privés et des fantômes de cinéastes dans le grenier de la grande demeure.<br /> <br /> Je me souviens qu'il m'offrit tous les livres d'Albert Cossery – réédités par cette chère Joëlle Losfeld – un jour de Noël et des livres de cinéma et encore de cinéma.<br /> <br /> Je me souviens des après-midi à disséquer les westerns de second rayon, le dimanche après-midi, avec sa fille Tiffany. Arrêt sur image, analyse, anecdotes à l'infini. Et Bertrand de s'enthousiasmer : « c'est formidable, c'est formidable ! »<br /> <br /> Je me souviens avoir réécrit pour lui les mémoires du cinéaste Jean Devaivre et des questions insolites pour L'Appât.<br /> <br /> Je me souviens des nuits épiques sur le tournage de L627.<br /> <br /> Je me souviens que lorsque je devins éditeur, il tint à acheter tous les livres que je voulais lui offrir. « C'est formidable, c'est formidable ! », répétait-il à l'envi.<br /> <br /> Je me souviens d'une semaine à Bergame, Italie, à manger des glaces et à revoir, avec Charles Tatum Jr, tous les films spectaculaires de Riccardo Freda.<br /> <br /> Je me souviens l'avoir encouragé à découvrir l'Ouest marnais – « l'Ouest marnais, c'est formidable, formidable ! » – où il vint présenter le méconnu Mississippi Blue's réalisé avec Robert Parrish.<br /> <br /> Je me souviens de son rire, de son amour pour Le Vicomte de Bragelonne et de son obsession à offrir des cadeaux autour de lui et à inviter au restaurant pour parler de... cinéma.<br /> <br /> Je me souviens et, cet après-midi, je pense fort à Tiffany, sa fille.
Répondre
G
Un mec qui conseille autant la vision des CLEFS DE BAGNOLE et de MIRACLE EN ALABAMA ne pouvait être fait que de la meilleure pâte.
Répondre
G
je pensais récemment à lui et à son film "Le juge et l'assassin" en visitant une exposition et en regardant un film sur la Commune de Paris, à cause de la chanson de Jean Roger Caussimont qui évoquait celle-ci. Triste d'apprendre son décès et de savoir que ses amis ne pourront vraisemblablement pas lui rendre l'hommage qu'ils souhaiteraient et qu'il mérite grandement.
Répondre
Publicité