D'un traducteur l'autre, de Gallimard à Gallimard
Extrait de The Dain Curse, 1929 [Sang maudit]
Traduction de Henri Robillot, Gallimard "Chefs-d'œuvre du roman d'aventures", 1933 / Gallimard "Série noire" n°74, 1951 / Gallimard "La Poche noire" n°53, 1968 / Gallimard "Carré noir" n°318, 1979 / Gallimard, Folio n°1868, 1987.
Je repris le chemin de l’agence et m’arrêtai chez Fitztephan pendant une demi-heure. Il était en train d’écrire, me dit-il, un article pour la Revue Psychopathologique ou quelque chose de ce genre. Il vaticina sur son sujet pendant dix minutes ou plus, puis revint finalement sur terre en me disant : « Et ce problème des diamants escamotés, au fait, ça avance ? »
Traduction intégrale de Natalie Beunat et Pierre Bondil, Gallimard "Quarto-rom", 2009 / Gallimard "Folio policier" n°609, 2011.
En retournant à l’agence, je fis halte une demi-heure chez Fitzstephan. Il rédigeait, me dit-il, un article pour la Revue de psychopathologie (ce titre est probablement erroné, mais c’était quelque chose comme ça) qui condamnait l’hypothèse d’une dimension inconsciente ou subconsciente de l’esprit, jouant le rôle de leurrre et de tromperie, de piège pour l’imprudent et de postiche pour le charlatan, une faille dans la structure de la psychologie qui rend impossible, ou quasiment, pour le spécialiste sain d’esprit, de chasser de leurs trous en les enfumant les représentants de professions à la mode tels les psychanalystes et les psychologues comportementalistes, ou je ne sais quelle théorie à l’avenant. Il poursuivit sur sa lancée pendant dix minutes au moins et revint enfin dans le monde réel en disant : « Mais où en es-tu, avec ton problème de diamants envolés ? »