L'âne, le son et la peau dure
« Le cheval hennit, l’âne brait, ce qui se fait par un grand cri très long, très désagréable, et discordant par dissonances alternatives de l’aigu au grave et du grave à l’aigu. Ordinairement, il ne crie que lorsqu’il est pressé d’amour ou d’appétit. L’ânesse a la voix plus claire et plus perçante. L’âne qu’on a fait hongre ne brait qu’à basse voix, et quoiqu’il paraisse faire autant d’effort et les mêmes mouvements de la gorge, son cri ne se fait pas entendre de loin. »
« De tous les animaux couverts de poil, l’âne est celui qui est le moins sujet à la vermine, jamais il n’a de poux, ce qui vient apparemment de la dureté et de la sécheresse de sa peau, qui est en effet plus dure que celle de la plupart des autres quadrupèdes. Et c’est par la même raison qu’il est bien moins sensible que le cheval au fouet et à la piqûre des mouches. »
Buffon, Histoire naturelle des animaux, L’âne, 1753. [Gallimard, "Pléiade", 2007, p.564]
L'âne que je présente ici, natif du Morbihan, est fourni par la maison.