Manchette 09
« Si jamais vous essayez de me flanquer un gnon, dit le métis, je vous colle un fumitsuki, un mae-tobi-geri, un hittsui-geri dans les couilles, et ensuite je vous casse vraiment la gueule et je vous arrache les deux oreilles. [...] De plus, dit-il, la situation est différente de ce que vous imaginez. Je vous conjure de patienter. (Terrier le regarda en fronçant les sourcils.) Assieds-toi, pauvre con, conclut Sammy Chen d’une voix forte. »
« Et parfois il arrive ceci: c’est l’hiver et il fait nuit; arrivant directement de l’Arctique, un vent glacé s’est engouffré dans la mer d’Irlande, a balayé Liverpool, filé à travers la plaine du Cheshire où les chats couchent les oreilles en l’entendant hurler et passer; ce vent glacé a traversé l’Angleterre et franchi le Pas-de-Calais, il a survolé des plaines grises et vient frapper directement les vitres du petit logement de Martin Terrier, mais ces vitres ne vibrent pas et ce vent est sans force. Ces nuits-là Terrier dort en silence. Dans son sommeil il vient de prendre la position du tireur couché. » La position du tireur couché, 1981, Gallimard. [Au cinéma: Le choc, Robin Davis, 1982. The Gunman, Pierre Morel, 2015]
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