« Appel à Virtuoses »

Communiqué de l'IIREFL (Institut international de recherches et d'explorations sur les fous littéraires, hétéroclites, excentriques, irréguliers, outsiders, tapés, assimilés, sans soublier tous les autres)

[1 rue du Tremblot, 54112 Fontenoy-la-Joûte, iirefl(at)orange.fr ]

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Création originale pour les Cahiers de l'Institut. Il s'agit de traduire cet extrait de Jean-Pierre Brisset dans la langue de votre choix.

ATTENTION. Cela a été déjà traduit en allemand, anglais, arménien occ, arabe, basque, castillan, chinois, hindi, houma, italien, néerlandais, norvégien, polonais, wallon liégeois, wolof (Cf. Jean-Pierre Brisset, Prince des penseurs, inventeur, grammairien et prophète, Dijon, Les Presses du réel, 2001). Le breton, y a déjà un preneur.

« Je ne sais ce que c’est. Jeune sexe est. La première chose que remarqua l’ancêtre et qu’il ne connaissait pas, c’était un sexe jeune, en formation. Dans ce cas, les plus clairvoyants sont encore quelquefois forcés de dire : Je ne sais ce que c’est. Jeune sexe est, vaut : sexe est jeune, et : jeune est sexe. Le mot jeune peut être considéré comme un nom. Il en résulte que jeune désigne et désigna ceux qui prenaient le sexe. Les jeunes sont les enfants dont le sexe n’a pas encore atteint toute sa puissance, car il se développe toujours très lentement. […]

Je sais que c’est bien. Je ou jeu sexe est bien. Le premier jeu était le sexe. De là vient la passion du jeu. Le prudent cachait son jeu. Le pronom je désigne ainsi le sexe et quand je parle, c’est un sexe, un membre viril de l’Éternel-Dieu qui agit par sa volonté ou sa permission. C’est en parlant de son sexe que l’ancêtre s’aperçut qu’il parlait de son propre individu, de lui-même.[…]

Dans les premiers temps, les temps passés du verbe étaient des temps présents. Je l’eus valait : je l’ai, et a formé le passé défini du verbe lire : Je lus ; tu l’eus, tu lus ; il l’eut, il lut ; nous l’êumes, nous lûmes ; vous l’eûtes, vous lûtes ; ils lurent. Les premiers qui l’eurent furent les lurons et la première chose qu’ils lurent fut le sexe. Le sexe est aussi la première lyre, il produisait l’ire et rendait irascible. C’est là qu’il fallut d’abord lire, dans le délire. »

La Science de Dieu, « La formation du sexe », extrait.