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le vieux monde qui n'en finit pas
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14 janvier 2015

Nos films préférés en 2014 : Thomas Gombaud

Année cinématographique globalement assez molle pour ce qui est des sorties salles, pour ne pas dire une quasi-bérézina. Heureusement il y a d’autres voies (car le cinéma trouve toujours un chemin, comme disait le professeur Malcolm, ou presque).

Sans ordre, ni hiérarchie

Les Sorcières de Zugarrmurdi (Alex de la Iglesia, Espagne, 2013)
Pas le meilleur film du cinéaste espingouin, mais assurément une perle frondeuse, morveuse et romantique qui plonge de plain pied dans la mythologie de son pays pour mieux faire ressortir un discours politique toujours plein de hargne chez ce cinéaste qui ne cesse d’être énervé.

Mange tes morts (Jean-Charles Hue, France, 2014)
Hue est probablement le meilleur réalisateur de western à l’heure actuelle.

Milius (Joey Figueroa, Zak Knutson, États-Unis, 2013)
Documentaire imparfait, à la fois dans sa production (on ressent le manque de moyens techniques), et dans son manque d’ampleur narrative. Car pour pouvoir traiter un sujet aussi monumental et important dans le cinéma hollywoodien contemporain, il n’y avait que quelqu’un de la trempe de Milius pour pouvoir raconter sa propre histoire. Néanmoins le film reste passionnant, drôle, assez nostalgique et parfois franchement triste – notamment avec les images d’un Milius malade, incapable de parler.
Documentaire à compléter avec la lecture des 100 fiches Milius de Seri Z, et son superbe travail d’archives: CLIC

Electric Boogaloo, the Wild Untold Story of Cannon Films (Mark Hartley, États-Unis, 2014)
Après deux excellents documentaries, sur le cinéma d’exploitation australien (Not Quite Hollywood, The Wild, Untold Story of Ozploitation!) et philippin (Machete Maidens Unleashed!), la même équipe dissèque le style Cannon Films, des bourrinades de Chuck Norris aux hautes ambitions artistiques de Mémé et Yoyo (Godard et Cassavetes entre autres), avant la chute de leur empire.
À compléter avec la vision officielle des deux créateurs du studio, The Go Go Boys, lancée une fois après avoir appris qu’une équipe voulait faire un doc sur eux.

Eurocrime, The Italian Cop and Gangster Films That Ruled the ‘70s (Mike Malloy, États-Unis, 2014)
Après cinq années en production, ce documentaire sur les poliziotteschi des années de plomb est enfin visible. Long de deux heures, et avec la présence de tous les grands de ce sous-genre made in Italy, il est passionnant de bout en bout. Abordant à la fois le style (ou non-style, quand on parle de certains !), la violence, les acteurs (l’immeeeeeeense Tomas Milian) et bien sûr et surtout, la hargne politique et sociétale qui est intrinsèque à ces films. À l’époque où le cinéma italien était encore le meilleur du monde. La réal est assez laborieuse (pour ne pas dire cheapos), mais les entretiens et le travail d’archives sont un plaisir.

roma milian

True Detective (saison 1) (Nic Pizzolatto, Cary Fukanaga, États-Unis, HBO, 2014)
Car ça faisait longtemps qu’un polar n’avait pas été aussi bien écrit et prenant. Du travail d’orfèvre.

Peaky Blinders (saison 2) (Steven Knight, Angleterre, BBC2, 2014)
Mafia à Birmingham, intrigue politique (incluant Churchill et l’IRA), caractérisation béton, casting solide (Cillian Murphy, Sam Neill, Paul Anderson, Tom Hardy) et écriture au cordeau. Certains choix chromatiques sont assez sales, mais c’est une série qui prend de plus en plus d’ampleur et d’intérêt.

Silicon Valley (Mike Judge, États-Unis, HBO, 2014)
Le génie derrière Idiocracy s’attaque aux cerveaux de la Silicon Valley. Il y a plus de liens entre ses deux créations qu’il n’y parait. Mike Judge vise juste dans cette série qui laisse un bon goût de merde dans la bouche.

Jersey Boys (Clint Eastwood, États-Unis, 2014)
Revenez, Clint a refait un vrai film ! Avec des vrais morceaux de cinéma dedans ! Increvable. En allant à fond dans l’exercice en général sans intérêt du biopic, Clint se fait plaisir et s’amuse autant qu’il fait plaisir à son spectateur, comme on dit. 

Play Dirty [Enfants de salauds] (André de Toth, Angleterre, 1968)
« A true style develops unintentionally and unplanned », disait de Toth. Mais bondieu, quel style il avait ! Plus je vois de films de de Toth, plus cet homme grandit dans mon panthéon de cinéastes.

Stretch (Joe Carnahan, États-Unis, 2014)
Abandonné pour sa sortie cinéma par son distributeur, Universal, le petit dernier de Carnahan est sorti direct en VOD aux USA, et pas encore chez nous… Alors qu’avec 5 petits millions de dollars le cinéaste arrive à sortir une comédie d’action pétée du casque, dans un Los Angeles de fantasmes, très drôle, respirant un humanisme désespéré et dotée d’une mise en scène toujours au cordeau.

The Last Waltz (Martin Scorsese, États-Unis, 1976)
Un réal au sommet, un groupe au sommet, des invités au sommet. Le meilleur concert filmé jamais fait ? Même Dylan était content d’être là.

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