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1 février 2016

Lectures pour tous : Léon Bloy

Histoires_desobligeantes

Un bref extrait de Bloy, dégotté sur un très beau site consacré aux terrains vagues, ICI MEME.

*

« Un jour de juillet, presque à l’aube et le lever du soleil s’annonçant à peine, Marchenoir sortit, selon sa coutume, pour se rafraîchir sur les bastions, en lisant quelques pages de Saxo Grammaticus ou de la Cornucopia de Perotto.

Ayant fait une soixantaine de pas environ, comme il regardait à ses pieds pour tourner l’angle de sa rue, il aperçut à deux pas, dans ce lieu désert où n’existaient alors que des clôtures de jardins fruitiers et de terrains vagues, un carton bureaucratique de la forme la plus notariale ou la plus huissière, dont la présence l’étonna.

S’approchant jusqu’à le toucher du pied, la résistance de l’objet redoubla son étonnement qui devint aussitôt de l’épouvante quand il vit un filet de sang.

Le couvercle enlevé rapidement, sa propriétaire lui apparut..., la tête coupée de son ancienne propriétaire le regardant de ses yeux morts, de ses blancs yeux morts qui ressemblaient à deux grosses pièces d’argent. » 

Léon Bloy, "La plus belle trouvaille de Caïn", in Histoires désobligeantes (1894), Monaco: Rocher 1947

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