Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le vieux monde qui n'en finit pas
le vieux monde qui n'en finit pas
Publicité
le vieux monde qui n'en finit pas
Visiteurs
Depuis la création 1 409 705
Newsletter
Derniers commentaires
26 avril 2017

Évelyne Sullerot et la bande dessinée

L'ami JiPé nous envoie ces mots.

 

Ça vous a peut-être échappé : la sociologue Évelyne Sullerot est morte le 31mars dernier, à 92 ans.

Dans Le Monde comme dans Elle, dans Libération comme dans L’Express, tous les articles nécrologiques ont rappelé qu’elle avait été une des pionnières du Planning familial, qu’elle avait activement soutenu le mouvement féministe puis s’en était éloignée, qu’elle avait écrit de nombreux livres sur la condition féminine et la maternité, etc.

Mais aucun de ces articles n’a signalé qu’elle avait aussi (et, disons-le, surtout) participé, en 1962, aux côtés de Francis Lacassin, Alain Dorémieux, Jacques Champreux, Jean-Claude Forest, Chris Marker, Pierre Strinati, Jean-Claude Romer, Michel Caen, Pierre Couperie et quelques autres, à la fondation du Club des bandes dessinées.

Elle n’a, si ma mémoire est bonne, jamais écrit la moindre ligne dans “Giff-Wiff”, le bulletin du Club ; mais, à partir de 1963 (ou 1964, je n’ai pas vérifié), elle a partagé la vice-présidence de celui-ci avec Alain Resnais, et c’étaient systématiquement leurs deux noms qui étaient mis en avant auprès des médias, en gage de sérieux et d’honorabilité. (A la date du 16 octobre 1962, selon les chiffres publiés dans le n° 3/4 de “Giff-Wiff”, le Club des bandes dessinées comptait – en incluant ses dirigeants - 256 adhérents, dont seulement 12 femmes.)

On peut donc considérer qu’Évelyne Sullerot a joué un rôle de tout premier plan dans la reconnaissance culturelle de la BD, et dans l’ouverture de celle-ci aux femmes.

Ce serait bien que cela soit dit quelque part...

9782809821956-001-G-220x356

[Une autobiographie. Le titre est antérieur au détournement/vol de ce mot si beau, si riche,
par un récent et éphémère mouvement politique... pardon, électoral. (Ch.T.)]

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Bonjour, <br /> <br /> je me permets d'ajouter un complément au message étourdissant d'érudition (comme d'hab) de monsieur Bouyxou, dans un autre de ses domaines de prédilection (ceux de JPB, pas ceux auxquels la presse a pensé pour Evelyne Sullerot) en renvoyant à une note que j'ai postée sur "Non-fiction" à propos de l'intérêt d'ES pour le cinéma (enquête sociologique sur la NV parue dans "Communications" en 1961) : https://www.nonfiction.fr/article-6038-des_revues_pour_le_cinema.htm
Répondre
Publicité