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le vieux monde qui n'en finit pas
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3 février 2020

Lu chez Pièces et Main-d'oeuvre

Lu chez  Pièces et Main-d'oeuvre   "Et moi, je hurle avec les loups", par Croc-Blanc

dernierloupvignieu

 

 

[illustration du Dauphiné libéré, 1954]

~

Précédé d'un « Avertissement aux lecteurs. Ce texte contient des éléments qui pourraient heurter la sensibilité de certains groupes et de certaines personnes, malgré l’important travail de correction, de suppression et de reformulation auquel il a été procédé. Nous pensons notamment aux moutons, aux éleveurs, aux chasseurs, aux tueurs, aux bouchers, aux restaurateurs, aux hôteliers, aux touristes, aux carnivores, aux végétariens, aux sociologues, aux experts, aux élus, aux syndicalistes, aux militants, aux artistes, aux ingénieurs, aux anti-spécistes, aux bonnes gens, aux salauds, aux abrutis, aux partisans de "l’écriture inclusive", et à quelques autres encore qui nous pardonneront de les avoir oubliés. En fait, c’est à se demander si le dessein de l’auteur n’est pas de se foutre de la gueule du monde, et à se mettre celui-ci à dos. Confiants dans l’intelligence et les capacités de discernement des lecteurs, nous vous laissons en juger. »

Le texte est ICI (clic)

Extrait : « On l’a dit, ce n’est pas seulement la faim de terre et l’âpreté au gain qui mobilisaient ces joyeuses troupes de tueurs festifs. Quand on regarde la photo des chasseurs, autour de la dépouille du "dernier loup" abattu en 1954, à Vignieu [Isère], ces hommes en cercle, satisfaits, souriants et féroces, avec leurs bleus, leurs salopettes, leurs croquenots, bérets, casquettes, leurs mégots aux coins des lèvres et des moustaches, leurs gros ventres ou leurs corps noueux, sous les vestes ouvertes ou boutonnées jusqu’aux cols, leurs fusils au pied ou pointés sur la bête, leurs mines butées et goguenardes, leurs regards défiants, farouches, qui nous fixent à travers l’objectif, et le gendarme au milieu, un peu frêle, sourire gêné dans son uniforme, de figurer dans cette cohue si peu officielle et ordonnée, on a une impression de déjà-vu. Il manque les femmes, mais j’ai déjà vu cette foule joyeuse et unie dans sa victoire collective, dans l’exultation et la certitude de son bon droit face à l’agresseur. Oui, c’est la fameuse photo, celle-ci parmi des centaines d’autres, de cette foule de lyncheurs, dans l’Indiana, en 1930, venus en famille et en voiture, assister à la pendaison de deux Noirs. »

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