Guy Leray, dit Glaz
Il était mon ami de toujours.
Depuis 1964 et le lycée Aristide Briand, ça fait presque une éternité, non ?
Il est mort hier à seize heures dans un hôpital nantais, terrassé par un cancer des poumons.
Guy était un fol érudit,
possédant une mémoire d’enfer,
incollable champion de cruciverbie et de Scrabble,
recordman toutes catégories du bon mot (et parfois du moins bon),
adepte de vins gouleyants et artisan d’une cuisine goûteuse,
fan de science-fiction et de toutes autres sortes de littérature,
mordu d’Allais comme de Vian,
intarissable sur Anders et Schulz pour ne citer que ceux-là,
passionné par le cinéma français et Lino Ventura.
Nous avons commis ensemble bien plus de quatre cents mauvais coups.
Sauf que sur la carte, il y a depuis hier, entre Saint-Nazaire et Le Pouliguen, un grand espace vide.
Cet obsédé des chiffres et des coïncidences s’est débrouillé pour lâcher prise le 02.02.2022.
Ça doit signifier quelque chose mais il n’est plus là pour en rire.
Quelle tristesse.
Les occupants de l'orgéion Parker partagent le chagrin de Léa et de leurs deux grandes filles, Anna et Jeanne.