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16 mai 2023

Une rétrospective Jean-Denis Bonan au Nova

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On m’invite, bien que la distance m'interdise d'y assister, à annoncer la rétrospective des films de Jean-Denis Bonan, événement d'importance qui se déroulera le week-end prochain (20-21 mai 2023) au cinéma Nova, 3 rue d'Arenberg, à Bruxelles. Le maître d’œuvre en est Patrick Leboutte qui animera chacune des séances, en présence du cinéaste – voire d’un invité qui viendra déclamer des poèmes de Bonan. Car l’homme est aussi poète. On lira ci-dessous le portrait que Leboutte dresse du cinéaste, puis la liste des films proposés. Pour tout renseignement, vous cliquerez ICI.

« Né à Tunis en 1942, cinéaste prolifique, poète et plasticien, ne cherchez pas le nom de Jean-Denis Bonan dans les Histoires du cinéma, il ne s’y trouve pas, si ce n’est au titre de fondateur en 1973 du groupe Cinélutte, important collectif de cinéastes militants et authentique chaînon manquant entre le cinéma direct des années soixante et l’avènement d’un cinéma documentaire d’auteurs au début des années quatre-vingt. Auparavant, il avait déjà cofondé l’ARC (Atelier de recherche cinématographique) à qui l’on doit la plus grande partie des images tournées au cœur des événements de mai 68 à Paris. De l’amont comme de l’aval du cinéma "engagé" de Bonan, nous ne connaissions rien, jusqu’à ce que Luna Park Films (Francis Lecomte), éditeur et distributeur de films indépendants, n’exhume et ne restaure ses œuvres d’avant le joli Mai, littéralement sorties des limbes où les avaient enfouies l’Histoire officielle. Adepte du croisement des genres cinématographiques et de l’art du collage, Bonan y réalisa dans une liberté époustouflante, au mépris des règles académiques, plusieurs fictions étranges vouées à une obscurité quasi absolue depuis plus de cinquante ans. Mêlant distanciation ironique et audaces surréalistes (il y a du Louis Feuillade en lui), ses films subirent une censure immédiate ou essuyèrent le refus des distributeurs de l’époque, en dépit du soutien d’Anatole Dauman, l’un des producteurs de la Nouvelle Vague dont Jean-Denis Bonan fut peut-être le frangin le plus fidèle. Dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, il poursuivit son parcours à la télévision, avec la même inventivité. Désormais retraité, mais nullement rangé des barricades, à près de 81 ans, il continue de bricoler des films comme on jardine, ensemençant un cinéma du possible, même sans un sou vaillant. » Patrick Leboutte.

La vie brève de Monsieur Meucieu, 1962 / Un crime d’amour, 1965 / Tristesse des anthropophages, 1966 / L’école des fous, 1967 /  Mathieu fou, 1967 / Le bel émoi de mai, 1968 / La femme bourreau, 1968 / Un simple exemple [Collectif Cinélutte], 1975 / Carthage Édouard Glissant, 2006 / De la résistance des digues (de Yvan Petit) [carte blanche à Bonan] / Bleu Pâlebourg, 2019

~
Jean Rollin, Jean-Denis Bonan et leur Chevrolet, 1967

Jean Rollin et Jean-Denis Bonan, 1967

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