« The Day the Clown Cried », enfin

Le film mythique de Jerry Lewis sur l'Holocauste, qui se déroule dans un camp de concentration, devrait être montré cette année. The Day the Clown Cried est bloqué depuis cinquante-deux ans, pour maintes raisons financières et artistiques (Jerry ne l'aimait pas et avait juré que le public ne le verrait jamais). Pourtant, deux ans avant sa mort, l'acteur-réalisateur en fit cadeau, en l'état, à la Library of Congress, à la condition express qu'il ne sorte pas du placard avant juin 2024. Nous y sommes presque. La presse professionnelle américaine évoque déjà une série de projections avant l'été. Où cela ? Sous quelle forme (je crois savoir que le cinéaste n'alla jamais plus loin qu'un prémontage, sans doute non mixé et sans musique) ? A destination de quel public ? On n'en sait foutre rien. Mais 2024 pourrait bien être l'année de The Day the Clown Cried.

Pierre Etaix et Jerry Lewis, faisant le pitre sur le tournage

Comments

[Gashade]

bof, y'a quand même une différence entre le ton de Nanarland et Putters pour moi de la moquerie amicale et celui des trois abrutis cités, qui touche au mépris et moi je me demande bien de qui vous pouvez bien parler ça va m'empêcher de dormir cette nuit ça, gloup alors.

[Bibi]

Le Tavernier-Coursodon (qui est loin d'être inintéressant par ailleurs) comporte sa dose d'erreurs parfois hénaurmes.

François Forestier, l'imbécile heureux qui a longtemps sévi dans "L'Obs", m'a toujours filé de l'urticaire. J'éprouve envers les vrais nanars (par exemple les "mauvais" films sublimes d'Ed Wood, d'Emile Couzinet, de Jean-Jacques Rousseau ou des Trois Stooges) trop de sincère affection pour supporter les esprits forts qui ricanent à leurs dépens. C'est pour cela que, contrairement à vous, je n'aime pas du tout le ton condescendant de Nanarland. (Je flanque dans le même panier, et pour la même raison, les bouquins de Jean-Pierre Putters sur les "Craignos Monsters"...)

PS. Oui, Tatum dearest, je vois très bien à quel merveilleux escogriffe tu fais allusion. Lui ne pourra de toute façon pas être déçu par THE DAY THE CLOWN CRIED s'il le voit un jour, puisqu'il est à fois fan inconditionnel de Jerry Lewis et amateur éclairé de nanars en tous genres. Gloup ! gloup !

[Gashade]

OK, cher Bibi j'ai réagi trop tôt l'absence de neige pour énerver c'est pire que la neige



juste un truc: le filon de la moquerie des mauvais films est en effet un filon pour qui a peu de goût ou de talent, si les films sont mauvais comment admettre qu'ils puissent exciter le QI ou la sensibilité, à moins d'être con? voir ce triste sire qui opérait lamentablement dans le Nouvelobs et s'exténuait à cet exercice, je crois qu'il a abandonné à court de souffle et je ne cite pas son nom par charité.



ah! je mets à part Nanarland qui est plus subtil et me fait marrer comme un bouc! faudra que j'étudie la différence avec les Medved bros.

dans le bouquin "50..." de Coursodon-Tavernier rubrique Jerry les deux grognards se gourrent de titre quand ils évoquent l'avis malhonnête des deux guignols sur The Clown, je saisis que c'est bien le vôtre qui est le bon >>>"The Golden Turkey Awards" [Angus & Robertson Publishers, Londres, 1980]

"bref" dit l'hôtelier, bon on dira pareil

[charles tatum]

Bref. Vivement le jour où, à la Library of Congress, il se trouvera quelqu'un pour mettre en circulation le film "maudit" de Jerry. Quand j'ai annoncé la nouvelle à mon ami de Bruxelles (le plus grand, tu vois qui je veux dire, Bibi), il a poussé des hurlements d'excitation et d'impatience. Rien que pour lui faire plaisir, donc, il FAUT que le film nous parvienne.

[Bibi]

Non, la "mauvaise foi" est celle, généralisée, des gens qui préjugent d'un film à travers ce qu'en ont déjà dit d'autres gens qui ne l'ont eux-mêmes pas encore vu...