Gribouille
Marie-France Gaité, dite Gribouille (Lyon 1941-Paris 1968).
Hommage à Raoul – le Raoul offensif mais fichtrement sentimental
de Le Chevalier, la Dame, le Diable et la Mort (2003).
Marie-France Gaité, dite Gribouille (Lyon 1941-Paris 1968).
Hommage à Raoul – le Raoul offensif mais fichtrement sentimental
de Le Chevalier, la Dame, le Diable et la Mort (2003).
« Il n’est certes pas innocent que le mot "bigot" soit l’un des plus laids de la langue, autant par ses sonorités où perce une bovine obséquiosité, quelque chose de rond et flasque, d’ahuri et clos sur soi, que l’attitude qu’elles désignent : cette gravité bégueule et cette hypocrisie servile dévouées non pas tant à une hypothétique transcendance qu’à la morale mesquine, à la loi rigide et coutumière censées en descendre et, avec celles-ci, l’indignation facile, le zèle ostentatoire, le goût d’aboyer en rampant. » Mathieu Larnaudie, Notre désir est sans remède¸ Actes Sud, 2015.
Bel et passionnant essai poético/politique en défense de Frances Farmer (1913-1970) [voir message précédent.]
Valerie French et Brigitte Bardot
pendant le tournage de Shalako, Edward Dmytryk 1968
Rei del Causse, un des deux jeunes gypaètes barbus (« casseurs d’os ») en résidence dans le parc des Grands Causses (Cévennes), est mort à l’âge de trois ans. Les équipes de Life Gyp’act ont constaté que l’oiseau était amputé – « Tout le bassin : les pattes et la queue avaient disparu » – et renoncé pour l’heure à établir la raison de sa mort. [Dans leur rapport, on lit ceci : Aucun plomb de chasse n’a été retrouvé / Les analyses toxicologiques et virologiques sont négatives / Rei présentait une bonne condition physique, muscles bien développés, présence de graisse, etc. / Un hémorragie interne sous-sternale a été détectée, peut-être consécutive à une chute, sans cause clairement identifiée / Des lésions hépatiques bénignes ont été observées, fréquentes chez les oiseaux, mais non responsables de la mort.] Conclusion provisoire de Life Gyp-act : « Malgré les analyses, aucune origine précise de la chute ou de l’hémorragie n’a pu être identifiée. Le mystère reste entier. »
« Bärlach connaissait bien les bêtes ; mais il n’avait jamais vu un tel molosse. Il le distinguait à peine, seule sa silhouette se détachait du sol éclairé, mais l’animal avait l’air tellement effrayant que Bärlach ne fit pas un geste. Il vit sa grosse tête pivoter lentement, presque malgré elle, et le molosse le regarda. Ses yeux ronds se plantèrent sur lui, deux cercles brillant d’une clarté vide. [...] Et au moment où le chien bondit d’un coup, précipitant sur lui son ombre gigantesque, un monstre déchainé, assoiffé de sang, d’une telle force qu’il arracha littéralement Bärlach du sol, lui laissant à peine le temps de se protéger en levant un bras sur sa gorge, le commissaire ne fit pas un bruit, ne cria même pas d’effroi, tant la scène lui semblait naturelle, inscrite dans les lois de ce monde. » Friedrich Dürrenmatt, Der Richter und sein Henker [Le juge et son bourreau], 1952, Gallmeister « Totem », traduit de l’allemand par Alexandre Pateau [2025].
Du 13 au 29 mai prochains, la Cinémathèque royale de Belgique [Cinematek]
et l’asbl Courtisane accueilleront notre ami
le cinéaste américain/portugais Billy Woodberry.
On y reverra ses propres films, ainsi que la carte blanche
à laquelle il a bien voulu se prêter.
Panoramique rapide sur le programme de ladite carte blanche.
Velikiy Put [Le grand chemin], Esfir Shub, 1927
O movimento das Coisas, Manuela Serra, 1985
Ceddo, Ousmane Sembene, 1977
The forgotten space, Allan Sekula & Noël Burch, 2010
Misère au Borinage, Henri Storck & Joris Ivens, 1933 /
Images d’Ostende, Storck, 1929 / De Brug, Ivens, 1928
B-52, Hartmut Bitomsky, 2001
Notre musique, Jean-Luc Godard, 2004
Memorias do carcere [Mémoires de prison], Nelson Pereira Dos Santos, 1984
Adj kiraly katonat [Princesse], Pal Erdöss, 1982
Ultimas conversas [Dernières conversations], Eduardo Countinho, 2014
Pour que cessent les tests sur les animaux.
Campagne à laquelle s’associe Peta France.
Quiconque partage sa vie avec un beagle vous le dira. Il s’agit d’une race douce et obéissante. C’est malheureusement la raison pour laquelle les beagles sont sélectionnés pour des tests de toxicité invasifs. Chaque année, d’innombrables chiens sont contraints d’inhaler ou d’ingérer des produits chimiques comme des pesticides lors de tests de toxicité, dans le cadre de l’approbation réglementaire et du développement de produits. Au cours de ces tests, les chiens sont parfois contraints de porter des masques étanches et d’inhaler des produits chimiques toxiques pendant des heures, voire des jours. Beaucoup souffrent de graves lésions pulmonaires et de douleurs chroniques. Même s’ils survivent, ils finissent presque toujours par être tués.
Retour sur la photo de Carette sur la jetée de Sauzon en 1947, que j’ai déposée ici tout à l’heure. Si vous voulez en savoir plus, je vous encourage à acquérir le recueil des clichés, par le même Émile Savitry, réalisés pendant le tournage de La fleur de l’âge, le film inachevé/perdu de Carné/Prévert. En voici la couverture – Anouk Aimée a tout juste quinze ans – et sa présentation par l’auteur du texte d'accompagnement: Carole Aurouet, immense spécialiste de Jacques Prévert.
« Les malédictions au cinéma sont heureusement rares... et célèbres (L’Enfer de Clouzot, Don Quichotte d’Orson Welles). On sait peut-être moins que Marcel Carné et Jacques Prévert rencontrèrent également leur film maudit: La fleur de l’âge. Malgré la présence de Reggiani, d’Arletty, de Paul Meurisse et d’Anouk Aimée, le climat, l’étalement du projet de 1936 à 1947 – une guerre mondiale entre ces deux dates –, des accidents – dont la mort d’un chien –, trop de phénomènes décidément allaient se conjuguer contre ce film, avec comme point d’orgue la perte des bobines, ne laissant ainsi, semble-t-il, plus aucune trace de ce tournage. Jusqu’à ce que l’on retrouve le travail d’une personnalité étonnante: Émile Savitry, peintre, encouragé par Aragon, puis photographe, proche de Brassaï. Il officia sur La fleur de l’âge comme photographe de tournage. Cet ouvrage vous projette au cœur de l’histoire d’un film hélas inachevé, et dans l’œuvre d’un photographe humaniste empreinte de réalisme poétique. »
Texte de Carole Aurouet, 2013, Gallimard, 128 p.
Julien Carette sur le port de Sauzon, à Belle-Ile (Morbihan).
1947, tournage inachevé de La fleur de l’âge
de Marcel Carné et Jacques Prévert.
[Photo © Émile Savitry]
Jayne Mansfield, Anthony Quayle
dans It Takes a Thief [The Challenge], 1960
« Ça va, se rendit Paul, je viens. Un instant. Je me vêts et je viens. »
Jean Echenoz, Le méridien de Greenwich, Minuit, 1979.
À Edgar Poe
« L’œil, comme un ballon bizarre se dirige vers l’infini » © Odilon Redon 1882
A partir de dimanche.
Cinquante ans plus tard...
Pour la première fois (depuis la dernière) sur grand écran.
Cassez vos tirelires.