Pere Ubu n'est plus
David Thomas, l'homme de Pere Ubu, vient de s'éclipser. Il avait 71 ans.
Souvenirs de Bruxelles et de Cleveland. Nous le regrettons déjà.
/image%2F0404300%2F20250424%2Fob_92ad34_david-thomas.jpg)
David Thomas, l'homme de Pere Ubu, vient de s'éclipser. Il avait 71 ans.
Souvenirs de Bruxelles et de Cleveland. Nous le regrettons déjà.
Reçu, orné d'une aimable dédicace, cet exquis petit livre de Dominique Païni que viennent de publier, dans la collection « Soulmanto », les éditions Yellow Now. Il s’agit de la retranscription de conférences données par DoPa au Palais de Tokyo dans le cadre de l’« Atelier des Regardeurs » (2017). Le texte s’accompagne d’un choix d’images fixes (beaux-arts, photographie) ou non (cinéma, installations vidéographiques) et d’extraits empruntés à la littérature classique et moderne. Du nanan érudit. 84 pages, 290 exemplaires HC, disponible chez l’auteur.
Le pape est mort, un nouveau pape est appelé à régner.
Araignée ! quel drôle de nom, pourquoi pas libellule ou papillon ?
Vous n’avez pas bien compris, je recommence.
Le pape est mort, un nouveau pape est appelé à régner.
Araignée ! quel drôle de nom, pourquoi pas libellule ou papillon ?
Vous n’avez pas bien compris, je recommence.
Le pape est mort, un nouveau pape est appelé à régner.
Araignée ! quel drôle de nom, pourquoi pas libellule ou papillon ?
[merci John]
Mille mercis à Cyril Bosc, à Dorthe La Landschulz,
à Joseph Marin et au groupe Papiers Nickelés.
La lutte pour l’étendard de La bataille d’Anghiari, Léonard de Vinci (1505).
Détruite en 1560, la fresque fut reconstituée par Rubens au début du XVIIe
d’après les dessins de Leonardo.
Le petit galopiaud est né la nuit dernière.
Tout s’est bien passé. Bienvenue, camarade.
Sheryl Lee [as Laura Palmer]
dans Twin Peaks, Fire Walk with Me, David Lynch 1992
Depuis Bruxelles, notre ami Roland Lethem nous apprend la mort, le 9 avril, de Jean-Claude Neckelbrouck. Il avait quatre-vingts ans. Formé par André Delvaux, son professeur de néerlandais à l’athénée de Schaerbeek, il a été étudiant de la première promotion de l’Insas. Parallèlement à sa carrière d’opérateur à la RTBf, il est devenu professeur à cette école, contribuant à la formation de nombreuses promotions d’étudiants « Image ». On se souvient qu'il partagea son goût effréné de la littérature avec des générations d’élèves. Il fut le directeur de la photographie de nombreux films belges, notamment avec Roland Lethem, Samy Pavel, Chantal Akerman, Robbe De Hert, Michel Khleifi et Pierre Joassin. Il a été un des fondateurs de la SBC, l’association des directeurs de la photographie de Belgique. Toutes nos pensées vont à Marc, son compagnon. [Merci à l'Insas. Image : cinegie.be]
« La soi-disant "lutte contre la pollution", par son côté étatique et réglementaire, va d’abord créer de nouvelles spécialisations, des services ministériels, des jobs, de l’avancement bureaucratique. Et son efficacité sera tout à fait à la mesure de tels moyens. Elle ne peut devenir une volonté réelle, qu’en transformant le système productif actuel dans ses racines mêmes. Et elle ne peut être appliquée fermement qu’à l’instant où toutes ses décisions, prises démocratiquement en pleine connaissance de cause, par les producteurs, seront à tout instant contrôlées et exécutées par les producteurs eux-mêmes (par exemple les navires déverseront immanquablement leur pétrole en mer tant qu’ils ne seront pas sous l’autorité de réels soviets de marins). Pour décider et exécuter tout cela, il faut que les producteurs deviennent adultes : il faut qu’ils s’emparent tous du pouvoir. » Guy Debord, La planète malade, 1971 [réédition : Gallimard 2004]
Sur la côte bretonne, après l’échouage du « Torrey Canyon », printemps 1967.
Siouxsie (and the Banshees), Music Machine, Londres 1980.
Extrait de Crash Bang : Pictures from a Punk 1976-1981, DB Burkeman,
Blurring Books, 2024. [en vente presque partout]
« Ne tirez pas sur le pianiste. Il fait ce qu’il peut. » [Francisco de Montelepre]
Sami Frey, Françoise Hardy dans Une balle au cœur, 1966
On vient de m’apprendre le trépas de François. Mon vieux pote dieppois a succombé à la saloperie de crabe invasif et brutal qui lui a bouffé l’abdomen en moins de deux. Toutes mes pensées vont à ses mômes et à Jocelyne, sa bonne amie de presque vingt ans.
« Vous pensiez que la censure de la bande dessinée n’existait plus en France ? Détrompez-vous ! Dame Anastasie est toujours là : Charlotte Mensuel, la revue créée par Vincent Bernière et Bastien Vivès vient de se faire refuser son statut d’organe de presse avec comme conséquence de subir une TVA désavantageuse. Une décision qui revient à étrangler un des rares mensuels de BD encore en vie en France. L’instance de censure, la commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) n’en est pas à son coup d’essai en bande dessinée: les revues Tarzan, Pilote, (A Suivre), Ferraille ou Lapin ont subi les affres de cette commission, avec quelquefois des rétropédalages suite au tollé suscité par leurs décisions scandaleuses.
« Nous vous parlions récemment de la revue Charlotte Mensuel fondée par celui qui relança Métal Hurlant et Les Cahiers de la bande dessinée, Vincent Bernière, et le dessinateur Bastien Vivès. Voici qu’elle s’avère censurée par une obscure commission du ministère de la culture.
« Mesdames Rachida Dati, ministre de la culture, Laura Debezy, secrétaire générale de la commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) et Laurence Franceschini, conseillère d’État et présidente de la même CPPAP rejoindront-elles le très célèbre substitut Ernest Pinard qui avait réussi au XIXe siècle à faire interdire à la fois Madame Bovary, Les Fleurs du mal et Les Mystères du peuple (respectivement de Flaubert, Baudelaire et Sue), au tableau d’honneur des censeurs français ?
« C’est possible, en signant la décision de ne pas accorder le statut d’organe de presse à Charlotte Mensuel, elles ont mis une option sur ce que l’Histoire, avec sa grande hache, comme disait le poète, retiendra d’elles.
« De quoi s’agit-il ? Pour soutenir la presse, l’État dispose d’une réduction de la TVA sur les "ventes, commissions et courtages" » portant le taux de TVA habituel de 5,5 à 20% à seulement 2,10 % en métropole, et de 1,05 % dans les départements de Guadeloupe, de Martinique et de la Réunion (il n’existe pas de TVA en Guyane). Cette réduction des taux est essentielle à une diffusion des abonnements et de la vente au numéro dans de bonnes conditions. »
[Extrait d’un article de Didier Pasamonik, dans ActuaBD daté du 30 mars 2025, dont on lira la suite ici .]
Pascale Ogier dans Ave Maria, de Jacques Richard, 1984.
***
Rappelons que l’affiche du film (une photographie d’Isabelle Pasco, son actrice principale, réalisée par Bettina Rheims sans trucage) donna des chaleurs aux responsables de neuf associations catholiques intégristes, dont la Fraternité Saint-Pie-X. Ces braves gens obtinrent du tribunal l’interdiction de la dite affiche pour son « caractère outrageant ». Il s’agissait de la première d’une vingtaine d’actions en justice intentées en France pour injure ou diffamation envers la religion. (Cf. Jean Boulègue, Le Blasphème en procès 1984-2009 : L’Église et la mosquée contre les libertés, Nova Éditions, .) Le film de Jacques Richard sortit en salles sans problèmes particuliers.]
Gli specialisti, 1969.
Scène de nus, Johnny Halliday [sic],
Sylvie Fennec, Françoise Fabian
et Mario Adorf.
J’ai reçu le communiqué suivant. Impossible de ne pas le faire rebondir ici, car Télérama, L’Obs, Le Monde et Le chasseur français ne le feront sans doute pas.
« José Bénazéraf, surnommé "le Godard du X", débarque sur Pulsestore avec un coffret de six films [3 Blu-ray], en association avec Mélusine / Vinegar Syndrome. Pour la première fois, (re)découvrez six films aussi rares que cultes de la période la plus controversée du cinéaste, alors en plein affrontement avec la censure et le gouvernement. Films restaurés d’après les négatifs originaux. Au prix de 30 € pendant la durée de la précommande. Avec Claudine Beccarie, Alphonse Beni, Béatrice Harnois, Joëlle Cœur. Durée totale, 465 minutes. Format 1,66:1. En français mono avec sous-titres anglais optionnels. Les envois commenceront durant la dernière semaine d’avril. Après quoi, le coffret de 3 Blu-ray passera à son tarif normal de 40 €. »
Black Love, 1973 / La veuve, 1974
Deux gouines, 1975 / La planque, 1975
La planque 2, 1976 / J.B.1, 1976
Pour précommander, c’est ici : https://pulsestore.net.
« Réalisateur franc-tireur et iconoclaste, José Bénazéraf fait ses premières armes aux côtés de la Nouvelle Vague, puis se dédie au cinéma érotique, animé d’un authentique goût de la provocation. En lutte permanente contre la censure, il brave les interdits de la nudité et de la sexualité dans le cinéma français. Il est parmi les premiers en France à filmer des scènes de sexe explicites, subvertissant le genre, tout en le redéfinissant. Pour la première fois, voici six films aussi rares que cultes de la période la plus controversée du cinéaste, alors en plein affrontement avec les autorités régulatrices, restaurés d’après les négatifs originaux. Dans Black Love (1973), premier film pour lequel Bénazéraf tourne des scènes hard, un jeune afro-américain débarque à Paris et rejoint un mouvement de libération des Noirs. Il découvre bientôt que l’organisation héberge un traître en son sein. Dans La veuve (1974), les infidélités des résidents d’un château engendrent des conséquences fatales. Dans Les deux gouines (1975), une future épouse à l’apparence innocente prépare sa vengeance envers son fiancé abusif. Dans La planque (1975) et La planque 2 (1976), Bénazéraf mêle deux histoires criminelles et sexuelles, l’une violente et l’autre légère. Enfin, dans son film expérimental J.B. 1 (1976), récompensé à l’époque dans plusieurs festivals, le cinéaste se dispense du cadre du récit et livre un essai entre fiction et étude documentaire sur le tournage d’un film porno, dans lequel nous assistons au travail de l’équipe de production, tout en contemplant les orgies mises en scène à travers l’œil de la caméra. »
Le western.
25 films indispensables.
À la Cinémathèque française.