Soul Eyes
Mal Waldron (p), Steve Lacy (sop sax),
Jean-Jacques Avenel (b),
Studio La Buissonne, Pernes-les-Fontaines
janvier 2002, Sketch Records
Mal Waldron (p), Steve Lacy (sop sax),
Jean-Jacques Avenel (b),
Studio La Buissonne, Pernes-les-Fontaines
janvier 2002, Sketch Records
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Quelques-uns des dessins du regretté Bernie Wrightson (1948-2017), qui furent très utiles à son pote Guillermo Del Toro pour la conception graphique de l'excellent Frankenstein (2025) ainsi qu’au génial butôh-acteur Jacob Elordi [qui, dit-on tapissa les murs de son studio d’illustrations de Wrightson pour s’imprégner durablement de l’ambiance]. Tous les livres, albums, recueils, catalogues d’expo, etc. de Bernie Wrightson sont en vente partout. Y compris une version du roman de Mary Shelley par lui illustré.
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Wes Montgomery (g), Melvin Rhyne (org), Paul Parker (dms),
Riverside 1960
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Yves Frémion
vous invite à sa conférence
autour de la censure, de son livre
« De La Caricature à Charlie hebdo, histoire du dessin politique
et d’actualité, 1830-2015 », Glénat Hors Collection, 400 p., 24x32, 49 €
et de sa revue Papiers Nickelés
au Musée de la vie ordinaire, mercredi 19 novembre à 18h00.
Cerveaux subversifs exigés
[Musée de la vie ordinaire, 38 av. Jean Volders, 1060 Saint-Gilles] [Bruxelles]
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COMMUNIQUÉ OFFICIEL DU MUSÉE DE LA VIE ORDINAIRE
Suite aux larcins survenus au Musée du Louvre :
Interpellés, tant par la dimension symbolique du vol des bijoux de famille que par l'habileté des monte-en-l'air à dérober des emblèmes périmés du Pouvoir, « Nous », conservateurs provisoires du Musée de la vie ordinaire, exprimons une sobre inquiétude quant à la prédation potentielle de nos inestimables collections de banalités. Qui peut le plus peut le moins.
Voilà pourquoi, toujours prêts à rebondir, avons-nous décidé, séance tenante, de renforcer les procédures de sécurité de notre sanctuaire, avec notamment :
> L'amplification des promenades impromptues en peignoir éponge de Theo, en sa qualité de conservateur-résident.
> La multiplication des rondes, diurnes et nocturnes, par le Docteur Lichic, rasant sous cape satinée les murs d'immeubles des quartiers du bas de St-Gilles.
> Le renforcement du système de chat de gouttière en observation sur les toitures.
> Le refus catégorique de récupérer toute œuvre volée afin de punir plus sévèrement encore les tire-laines.
Que les coquins nous épargnent !
Doc L., TP
[Musée de la vie ordinaire, 38 av. Jean Volders, 1060 Saint-Gilles] [Bruxelles]
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Le retour (!) du génial Bill Plympton.
Slide, 2023 (Annecy et Groland il y a deux ans et demi)
sort enfin sur les écrans de ce beau pays,
sous le titre areuh areuh Duel à Monte Carlo del Norte.
Toutes affaires cessantes, comme on dit.
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Ella Fitzgerald avec le Marty Paich Orchestra, Verve 1966
Peter Watkins vient de mourir, bordel de m. Les tuiles se suivent et se ressemblent.
Même Le Figaro, qui sait de quoi il parle, titre ce soir, sur son site,
... C’est dire.
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« Ce soir-là, il était en smoking. Il devait aller dans une soirée où il verrait deux ou trois personnes qu’il aimait bien. Il se demandait toujours pourquoi on l’invitait dans des endroits pareils. Il se trouvait très inférieur aux imbéciles qui enchantaient les maîtresses de maison. Ses airs sombres, on croyait que c’était exprès. On trouvait des intentions derrière toutes ses maladresses. Et si l’on ne trouvait rien, c’était sans importance. Le monde était fait de n’importe quoi, reçu par n’importe qui et tout ce néant se donnant un grand mal pour ressembler à quelque chose. » (Les enfants tristes, 1951)
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Ce 31 octobre, Roger Nimier aurait eu cent ans. Hasard ou coïncidence ? Gallimard réédite Perfide en Folio. C’est une très bonne idée.
« Perfide tenait sous un bras un exemplaire des Mémoires du cardinal de Retz et regardait tout avec un intérêt prodigieux. Il avait une oreille déchirée et un œil au beurre noir, mais cela ne retirait rien à sa dignité. » Dans la France d’après-guerre, une bande de collégiens joue au poker, s’essaie aux courses et à la débauche. Les parents sont de grands enfants, même M. Melba, président du Conseil, et son épouse qui prend pour amant l'un des lycéens, ébloui de sa chance. Leurs gestes, leurs pensées, leurs paroles diffèrent à peine de celles des adolescents. Une séance à la Chambre, c’est une classe chahuteuse. Et si des émeutes éclatent, si le gouvernement change de mains, si même le sang coule, c’est un peu comme une immense récréation. (Perfide [1950], 256 p., 8,50 €)
« L’ouragan cernait la chambre. [...] Cela criait de partout, des cris d’égorgés, des hurlements à bouche béante qui se déchiquetaient en râles, puis une tenue longue montait, ainsi que l’acclamation d’une foule forcenée. Et tout ce qui pouvait vibrer tremblait comme si des hordes de singes furieux, logés partout, avaient tout secoué, les vitres des impostes, les tabliers fracassants des cheminées, les loquets, les lames des contrevents, jusqu’aux chevrons qui grinçaient en pliant sous la pression des toits. La vieille maison s’essoufflait dans les tourbillon des nuées ; chacun de ces glapissements pointus lui arrachait un lambeau, on ne savait quoi, qui cédait, cassait, croulait. Mais jamais l’on ne cessait d’entendre, sous les plaintes des choses violentées, sous les sifflets et les clameurs de la bise, le passage inlassable d’un puissant souffle égal : l’air de tout un pays qui s’enfuyait. » Roger Vercel, Remorques, 1935, Albin Michel-Le livre de poche 36.
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Jean-Pierre Mocky et Noël Godin (sans doute à l’époque où celui-ci faisait l’acteur dans les films de celui-là). La photo était affichée sur le mur du cinéma Vox, à Marcigny (Bourgogne). Elle est signée du photographe Thierry Berthou, à qui la « rencontre cinéma de Marcigny » (sic) rendait hommage, la semaine dernière, dans une belle rétrospective. [Je remercie l’excellent Vinz J. Orlof, qui m’a envoyé le cliché.]
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La pétulante Prunella Scales, qui incarna de 1975 à 1979 l’épouse dévouée de Cleese dans Fawlty Towers, la géniale série de John Cleese et Connie Booth, vient de mourir. Elle avait 93 ans. Sauf les imbéciles qui continuent d'affirmer qu'on n'a jamais rien fait de bon en Angleterre, tout le monde la regrette déjà.
Edmond Thomas, éditeur de Plein Chant, est mort.
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[Depuis Saint-Nazaire, Gérard Lambert-Ullmann nous informe] « Par une méchante ironie du sort, c’est au moment où un livre* venait de le tirer un peu de la pénombre où il avait l’habitude d’évoluer, qu’il s’efface tout à fait. Il restera donc un de ces "illustres méconnus" comme le monde du livre en compte un nombre non négligeable. Edmond Thomas était un de ces petits éditeur dont l’ensemble des gens du métier disait le plus grand bien, allant même jusqu’à avouer une solide admiration... en privé, mais qui ne se manifestait guère publiquement. Les livres qu’il a produits sont tous des petits bijoux, pour le choix lumineux des textes, la qualité de l’impression et de l’édition. Mais des petits bijoux qui se sont toujours vendus au compte-goutte, non parce qu’ils ne méritent pas mieux, mais parce qu’ils sont loin du marketing, cantonnés dans leur ghetto par le silence nonchalant des neuf dixièmes des chroniqueurs, la négligence de nombreux libraires pétrifiés par d’autres soucis, l’indifférence de bibliothécaires n’écoutant que les haut-parleurs. Son honneur aura été de tenir un demi-siècle dans un paisible mépris du discours assommant le "monde du livre", celui des sirènes prônant le commerce de camelote lucrative au détriment de toute sagesse, et – a contrario – de pratiquer dignement le métier de passeur de joyaux de sensibilité, de lucidité, de savoir-vivre. Edmond Thomas était un de ces artisans virtuoses qui entretiennent la charpente des foyers où l’humanité écrit ses plus belles pages ; un "compagnon du devoir" des façonneurs de livres. Il a rejoint ceux qu’il a su maintenir vivants par delà les ténèbres qui ne cessent de vouloir étouffer le monde. Que, parmi eux, il chante en paix. » Gérard Lambert-Ullmann, Les coudées franches, 26/10/2025.
* Plein chant, Histoire d’un éditeur de labeur, L’échappée, septembre 2025. On peut lire aussi le texte de Georges Monti, compagnon de la première heure de l’aventure Plein Chant dont il maintient l’esprit aux éditions Le temps qu’il fait, dans le saisonnier n°19 des Amis du temps qu’il fait], ainsi que le texte de Louis Dubost, éditeur du Dé bleu dont Edmond Thomas était l’imprimeur : « Rôti de bœuf, poésie et amitié » sur le site de la revue Décharge.
Benny Golson (ts), McCoy Tyner (p),
Avery Sharpe (b), Aaron Scott (dms),
Jazz in Marciac 1997
Les amateurs apprécieront l’ironie (ou la parodie). Kathryn Bigelow, qui réalise ce clip, est en plein dans sa période « vampires » : la même année, elle tourne Near Dark, avec Bill Paxton qu’on aperçoit ici.
***
Les zigotos de New Order, au naturel.
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« Avant de parler, il a tiré quelques coups de pistolet puis a débité, tantôt riant, tantôt sérieux, les plus énormes insanités contre l’art et la vie. Il a fait l’éloge des gens de sport, supérieurs aux artistes, des homosexuels, des voleurs du Louvre, des fous, etc. Il lisait debout en se dandinant, et, de temps à autre, lançait à la salle d’énergiques injures. » Paris-Midi, 6 juillet 1914 [cité par Noël Godin, Anthologie de la subversion carabinée, maintes fois réédité, de 1988 à 2026.]
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