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le vieux monde qui n'en finit pas
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22 janvier 2011

Céline décélébré, Mitterrand décérébré

La république des carpettes

« Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand vient donc d’annoncer sa décision de retirer Louis-Ferdinand Céline des célébrations nationales, cédant ainsi à la pression de Serge Klarsfeld qui avait exprimé son indignation. Quel crédit peut encore accorder à la moindre de ses décisions quand on constate la légéreté avec laquelle un ministre de la République, qui a dans un premier temps accepté, avalisé et préfacé le programme des célébrations nationales, se renie sous la simple menace d’une injonction publique venant d’une personnalité et d’une association ? L’ancien professeur d’histoire aurait-t-il découvert entre-temps que Céline était antisémite ? La volte-face est indigne et injustifiable. On saura désormais à quelle aune il convient de mesurer les prochaines décisions du ministre de la Culture. En attendant, son art consommé de la langue de bois lui permettra certainement d’expliquer comment son désaveu n’a en rien bafoué l’indépendance des historiens, conservateurs et universitaires membres du Haut comité chargé de préparer les célébrations nationales. » 

Pierre Assouline, hier soir.

(Oui, le titre du billet est approximatif. So what ?)

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Commentaires
B
J'aime beaucoup le: "Ah le misérable ! l'enviandé ! le fumier ! le salopard ! le nuisible ! la charogne ! la raclure de bidet ! "<br /> C'est tout à fait du Céline ça, non?<br /> Ne me sautez pas à la gorge, c'est juste pour détendre l'atmosphère... Je suis un grand provocateur ;-)
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B
Oui oui, c'est bien ça : "il n'y a que les cons qui..."<br /> Je ne sais pas si vous réalisez bien, les mecs, qu'il y a une différence fondamentale entre reconnaître à un écrivain tout le talent - ou tout le génie - que l'on voudra (je vous abandonne volontiers la tâche ingrate de mesurer celui de Céline) et saluer tout bas la mémoire de l'homme qu'il fut AUSSI ("grand écrivain ET parfait salaud", comme le remarque justement le minus habens qui a pissé un des commentaires ci-dessus).<br /> Je me contrefous, entendez-le bien (ou non, je m'en balance) que Céline ait révolutionné la littérature, la cuisine au beurre ou l'art de tricoter des brassières. C'était une sombre ordure. Voyez ce qu'il écrivait en 1946 (pour "se défendre" de l'accusion de collaborationnisme !!!) : "Il n'y a jamais eu de persécution juive en France. Les Juifs ont toujours été parfaitement libres (...) de leur personne et de leurs biens dans la zone de Vichy pendant toute la guerre. Dans la zone Nord ils ont dû arborer pendant quelques mois une petite étoile. (Quelle gloire ! Je veux bien en arborer dix !)" Le reste (lisible dans "Le Monde" daté du 25 janvier) est à l'avenant. Ah le misérable ! l'enviandé ! le fumier ! le salopard ! le nuisible ! la charogne ! la raclure de bidet ! Qu'il crève, si j'ose dire.<br /> Taillez-lui sur mesure des auréoles de grrrrrand écrivain tant que vous voudrez, bande de grotesques. Mais ne venez pas nous gonfler en exigeant que l'on salue et respecte de surcroît sa mémoire, le petit doigt sur la couture de la francisque.<br /> C'est ça, et seulement ça, que j'ai voulu dire et que j'ai clairement dit : on n'a pas à commémorer, avec des larmes de crocodile, la disparition d'un HOMME aussi méprisable, que l'on apprécie ou non ses dons d'écriture. Et je n'ai, croyez-le bien, rien - mais alors RIEN - à secouer de la reconnaissance ou de la désapprobation d'un ministre de la Culture qui est, par définition, par nature, par fonction, au moins aussi taré, au moins aussi cornichon et au moins aussi vil que tous ses prédécesseurs, de Malraux à Jack Lang.<br /> Petite question au passage : supposons qu'Adolf Hitler ait été un "bon" peintre (après tout, ça aurait pu arriver, non ?). Sous prétexte qu'il aurait dès lors sa place dans les meilleures pinacothèques, faudrait-il célébrer l'anniversaire de sa mort avec toute la tristesse et toute la solennité requises ?<br /> Oui, à vous en croire.<br /> Alors chantez les louanges de tous les cadavres qu'il vous plaira, quel que soit leur état de putréfaction, mais ne nous obligez pas à en vanter les senteurs à votre unisson.
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G
Très bonne analyse de texte par CSP d'un texte paru sur un site militant coco pur dur et tout et tout intitulé "La bourgeoisie célèbre l’écrivain fasciste Céline", cette analyse poilante et lucide fait donc suite au premier billet de CSP cité ci-dessus par rodrigo (merci pour le lien):<br /> http://comite-de-salut-public.blogspot.com/<br /> Je jugais cette querelle vaine au début mais y'a que les cons qui... etc etc
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B
Vérifiez bien qu'il n'y a pas un Virginie Despentes qui traine sur la table de nuit de votre amante ou de votre épouse (ou des deux), on ne sait jamais!<br /> <br /> Je vous rassure, j'ai lu le Marquis de Sade et je n'ai pas tout essayé!<br /> J'aime bien lire certaines oeuvres de Céline et je ne suis pas devenu antisémite. D'ailleurs tout ce bordel me donne furieusement envie de relire le Voyage.
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R
Tiens voilà un machin qui va fâcher Bibi.<br /> Nous l'avons trouvé ici<br /> http://comite-de-salut-public.blogspot.com<br /> <br /> "Quand la couardise de Mitterrand-neuveu est l'un des innombrables signes à la fois du désir de la droite de fabriquer des crétins, ainsi que de la crispation politique généralisée qui traverse toute la France actuelle. Démonstration :<br /> La décision de Mitterrand-neuveu de retirer Louis Ferdinand Céline de la liste des "célébrés nationalement" de 2011 n'est pas seulement malheureuse : elle est parfaitement ridicule. Le prétexte d'un Céline "grand écrivain MAIS parfait salaud", comme l'a encore caqueté le lui aussi grotesque Delanöé est symptomatique non seulement de la complète indifférence de ce gouvernement de managers vis-à-vis de la culture littéraire, mais en plus de cette parfaite bêtise commune à toute la droite en général qui consiste à lisser et polisser tout ce qui la dérange un tant soit peu en la glissant sous le tapis de la bienséance bourgeoise la plus hypocrite. "Grand écrivain MAIS parfait salaud" ? Non, imbéciles : grand écrivain ET parfait salaud, en même temps, dans la même personne, trop facile de ne vouloir voir que le géniâââl Docteur Destouches en refusant d'admettre le hideux Mister Céline et quand on est pas capable de penser l'ambivalence, on ne se mêle pas ni de culture ni de politique.<br /> Non mais on vit où, là, à la fin ? Comment ? Dans la France de Sarkozy et des dir'comm' trépanés ? Ah oui, en effet. Censurer un écrivain mort - parce qu'il s'agit ici de censure, qu'on soit bien d'accord -, parce qu'il a accessoirement écrit des chef-d'œuvres de la littérature mondiale dans ses loisirs mais surtout des pamphlets antisémites dégueulasses, puisque décidément c'est tout ce qu'on semble vouloir retenir de lui ici, qu'est-ce que ça veut dire à part que ce gouvernement prend vraiment les gens pour des cons encore une fois ? Lire Céline, ce serait donc s'exposer irrémédiablement à devenir antisémite et prendre sa cartes à l'Oeuvre Française, c'est bien ça ? C'est aussi con et plat que ça, le raisonnement ? Et donc, on dégage le sulfureux, une polémique, hop ! sous le tapis et ni vu ni connu. Puisque le pékin lecteur est tellement con et à ce point démuni du moindre esprit critique qu'il va gober tout rond ce qu'il est en train de lire, si c'est antisémite il va devenir antisémite comme par magie, si c'est Ellroy il prendra un couteau pour tuer des femmes, si c'est Malaparte il trouvera que finalement Mussolini il est assez sexy en fait.<br /> Et Marx, alors ? Chaque personne happée par sa lecture deviendra donc de facto un bolchévique hérissé, fichtre, évitons donc de rendre le moindre hommage au grand penseur, des fois que. Sauf qu'en effet, on peut parfaitement devenir communiste en lisant Marx. Certainement. Ou pas. Le lecteur n'est pas passif dans sa lecture, il fait la part des choses, soupèse, critique, trie en somme. Lui refuser cette capacité, c'est bel et bien le prendre pour un con, rien moins. Toute la vision bourgeoise de la culture est résumée ici : le bas peuple est trop bas du front pour comprendre les ambiguïtés et autres délicates nuances de l'oeuvre artistique, évitons lui ce genre de désagrément en la mettant sous cloche par des "commémorations" et autres "célébrations nationales" : d'un côté la Cultuuuuureuuuhhh Françaiseuh Môsieur réservée à une poignée de bourgeois qui n'en ont d'ailleurs plus rien à foutre et achètent des Pléiades au mètre pour garnir des bibliothèques d'apparat qu'ils ne profanent jamais, de l'autres, les veaux effondrés devant TF1, et tout le monde est content. <br /> Ah, au fait : le "politiquement correct" qui fait pleurer tous les abrutis droitards : c'est la droite qui l'installe. Le fait de vivre dans une société conservatrice où l'espace de liberté de parole s'amenuise tous les jours : c'est la droite qui l'installe. La destruction de l'esprit critique jusqu'à la possibilité même de l'exercer, c'est la droite qui l'installe. Le fameux "niveau qui baisse" : c'est la droite et ses réformes qui l'installent.<br /> Compris, les cons ?"
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