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7 août 2016

Onfray n'en loupe pas une (suite)

Paraître la télé comme on va au bordel : le conseil "philosophique" de Michel Onfray

[Claude Guillon, hier, sur son blog

***

« Je me branche sur France-culture. Erreur estivale parmi d’autres.

« Je tombe sur l’impayable Michel Onfray, hôte quasi-permanent de la chaîne, expliquant pourquoi il a décidé, après mûre réflexion, de participer aux émissions de télévision auxquelles il est invité, y compris les pires.

« Il cite comme caution un philosophe grec ancien, dont je n’ai pas retenu le nom, qui expliquait aller au bordel comme on va aux latrines. C’est une nécessité hygiénique, mais on n’y passerait pas sa vie. À ce prix, si j’ai bien compris, on se préserve du vice et l’on préserve sa santé.

« Passons sur le fait que, selon les époques et les civilisations (y compris en Grèce ancienne) la prostitution était mêlée à la vie quotidienne des riches, et les bordels des lieux de sociabilité pour la bourgeoisie. Donc sur le fait que cette saillie (si je peux me permettre) était hypocrite dès l’origine.

« Il se trouve que j’ai fait personnellement le choix inverse de celui de Michel Onfray: jamais de télévisions, jamais de photos. Quoi qu’il en coûte sur le plan de la notoriété et de la diffusion de mes livres (laisse-moi rire Onfray avec ton raisonnement de marchand honteux: "Mais, si ne serait-ce qu’un téléspectateur était touché par la grâce en m’écoutant ?!").

« J’ai fait un autre choix, également politique, dans la vie: je ne recours jamais à des prostitu(é)s, même pour me débarrasser d’une tension génitale déplaisante.

« La masturbation est là pour ça, et en y recourant je ne renforce l’aliénation ou l’esclavage de personne. Je n’augmente pas non plus les énormes bénéfices du trafic d’êtres humains.

« Par son pseudo-raisonnement, Onfray a renforcé dans l’esprit de ses auditeurs et auditrices l’idée mensongère que "se vider les couilles" est un besoin masculin impérieux et légitime, qui légitime à son tour la prostitution… et par la bande (si je peux…) l’exhibition à la télévision.

« C’est un double mensonge. Aussi dégueulasse qu’il se veut décomplexé. »

Claude Guillon, août 2016

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Commentaires
G
Ce n'est certainement pas pour "se débarrasser d'une tension génitale déplaisante" qu'on peut recourir à des prostituées. Pour cela, rien ne veut en effet la masturbation : plus rapide, plus efficace, gratuite... Un jour, je me trouvais avec une musicienne, une violoniste, je préfère dire courtisane plutôt que prostituée, et nous parlions de ses "clients", et de leur besoin irrépressible de... de quoi ? Je pensais de sexe et elle me répondit "de tendresse". Elle m'avait donné une leçon que je n'ai pas oubliée.<br /> <br /> On peut aussi, donc, recourir à une forme de prostitution - disons de vénalité - qui ne suppose l'esclavage ni l'oppression de personne. Prendre quelqu'un dans ses bras, c'est parfois un privilège qu'on n'obtient pas sans un peu d'argent. Tout le reste est puritanisme.
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