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le vieux monde qui n'en finit pas
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16 juin 2017

lectures pour tous : Norman Spinrad

solariens

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« Car, à présent, Palmer comprenait parfaitement la signification de l’œuvre. Lorsqu’il l’avait entendue, elle s’adressait aux Solariens. Maintenant elle s’adressait aux hommes de partout. Elle parlait d’une perte si grande qu’il faudrait des siècles pour en connaître toute l’étendue. Elle parlait d’un million de villes, bourrées d’histoire et de souvenirs, de mille cultures bouillonnant de ferments féconds depuis des millénaires et transformées aujourd’hui en gaz incandescent, aujourd’hui perdues pour toujours. La race humaine échappait à la plus grande menace de toute son histoire, mais le sacrifice valait le résultat. L’homme survivrait mais en perdant son foyer originel, la plus grande partie de son histoire et de sa culture, ses racines les plus élémentaires et plus fondamentales, le dernier et le plus grand de ses mythes, Forteresse Sol. La survie, pensa Palmer tristement, se paie toujours par la perte d’illusions. La race humaine avait laissé derrière elle les objets de son enfance. Nous sommes à présent livrés à nous-mêmes. »

Norman Spinrad, Les Solariens (1966), trad. Ileana Collard-Bentia

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solarians

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