La mode est aux oeillères ("Cachez ce sein...")
En Amérique, la mode évolue. Pour contourner la menace d'un code d'autocensure qui risquerait, après avoir contaminé l'industrie du cinéma, de se répandre dans le pays, d'astucieux stylistes réfléchissent à une mode d’œillères (pour TOUS les êtres humains des quatre sexes connus, ça va de soi) sur le modèle popularisé par la récente adaptation télévisuelle d'un roman de Margaret Atwood.
[Il n'est pas question une seconde de m'associer, je le précise, à quiconque voudrait voir dans la dystopie en question la moindre métaphore féministe.]
Pendant ce temps, les affaires continuent, la Bourse et l'extrême droite ont une fois de plus le dernier mot. A la suite de l'épuration qui a eu lieu au sommet de la Weinstein Company, on apprend que cette société est à vendre. Elle devrait tomber d'un jour à l'autre dans l'escarcelle de Thomas Barrack (ami intime et l'un des plus gros sponsors du président Trump) et de son copain Paul Manafort (lobbyiste et milliardaire proche du Qatar, connu pour avoir vendu Miramax à une filiale d'Al-Jazira).
Dicton un : Suivez l'argent.
Dicton deux : Toujours se demander à qui le crime profite.
Et j'adresse, mais ça n'a pas grand-chose à voir, un grand merci à Serge Coosemans qui, le premier à ma connaissance, a établi un lien entre Jacky au royaume des filles (2014) et The Handmaid's Tale (2017).