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le vieux monde qui n'en finit pas
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26 décembre 2012

Jacques Boivin

Jean-Pierre vient de me "poster" ceci.

brigandine faux mage

Pessimiste et drôle, il était cultivé, talentueux, redoutablement intelligent, obstinément modeste, doté d'une générosité sans limite. Il a écrit, sur le cinéma fantastique, sur le cinéma érotique et sur la bande dessinée, quelques-uns des textes les plus pertinents et les plus lucides jamais consacrés à ces sujets. Quand je l'ai connu, en 1965, il faisait ses débuts de critique dans la mythique revue Midi-Minuit Fantastique, dont il était par ailleurs l'archiviste attitré. Puis il a longtemps collaboré à Zoom, dont il supervisait les chroniques d'actualité, et nous avons souvent écrit de concert - parfois à quatre mains et sous des pseudonymes communs - dans d'autres canards : Vampirella, Sex Stars System, Privé, Ciné Fantastic (où il signait Jacques Béancour), Fascination, Curiosa et la seconde mouture de L'Organe, notamment... Il s'est aussi occupé de tout un chapelet de petits magazines de sexologie où il rédigeait tout, tout seul, y compris le courrier des lecteurs. Il est ensuite entré à Maxi, un journal féminin plutôt bas de gamme, qui lui permettait de gagner décemment sa croûte sans trop avoir à s'investir. Ça lui convenait parfaitement : toujours son incurable modestie...
Il avait surtout été, de 1979 à 1982, un des principaux piliers du "Bébé noir" puis de "La Brigandine", deux collections de romans de cul publiées en catimini par Henri Veyrier. Sous le nom de Benjamin Ruppert (et occasionnellement de Barboura Bajoie), il y a pondu une grosse quinzaine de bouquins, parmi les plus caustiques, les plus singuliers, les plus subversifs, les plus féroces et les plus poilants de la série.
Il était un de mes meilleurs et plus proches amis. Treize ans après celle qui était restée le grand amour de sa vie, Fiammetta Ortega, il a été emporté par le même mal qu'elle, le cancer.
Il s'appelait Jacques Boivin. Il est mort le lundi 24 décembre 2012, dans mes bras.

barboura

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